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Plaider, pour qui ?

Le tribunal de grande instance de Paris et le barreau de Paris ont organisé, vendredi 10 mars 2017, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, un colloque réunissant juges et avocats, sur le thème de la plaidoirie et de son utilité. Résumé.

par Anne Portmannle 13 mars 2017

Au cours de ce colloque, qui réunissait, selon le bâtonnier Jean-René Farthouat, « la crème des avocats et la crème des avocats sauf un », les intervenants ont parlé de leur pratique. Magistrats et avocats s’accordant à dire que la plaidoirie de type classique, comme elle existait au XIXe siècle n’était plus de mise. Mais faut-il pour autant la supprimer totalement ?

« Fini l’avocat de Daumier »

« Il y a une certaine pratique de la plaidoirie qui permet de douter de son utilité », a constaté François Ancel, président de la troisième chambre du tribunal de grande instance (TGI) de Paris qui intervenait dans le cadre de la première table ronde, « La plaidoirie, pour quoi faire ? ». Son collègue Hugues Adida-Canac, responsable du service de l’exécution, a souligné quant à lui que la plaidoirie longue était « la marque de fabrique » de la plaidoirie classique.

Ces critiques ont été partagées par la présidente de la 17e chambre correctionnelle dédiée aux affaires de presse, Fabienne Siredey-Garnier, qui aimerait avoir à sa disposition les articles du code de procédure civile, qui permettent au juge d’interrompre une plaidoirie, notamment lorsqu’il s’estime suffisamment éclairé. « Le juge doit parfois...

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