- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Principe d’exactitude des données contre hallucinations d’IA : NOYB (re)porte plainte contre OpenAI
Principe d’exactitude des données contre hallucinations d’IA : NOYB (re)porte plainte contre OpenAI
En demandant à ChatGPT qui il était, un citoyen norvégien s’est découvert coupable et condamné à vingt-et-un ans de réclusion criminelle pour le meurtre de ses fils – ce double meurtre ayant choqué sa ville natale et la Norvège tout entière. Or, ces déclarations générées par l’outil d’OpenAI sont fausses et sont en réalité l’objet d’une « hallucination » d’IA, elles mélangent des informations réelles et des informations inventées. L’organisation à but non lucratif NOYB, mandatée par le principal, porte plainte contre OpenAI pour manquement au principe d’exactitude des données inscrit à l’article 5-1-d du RGPD.
1. Si divulguées, les « hallucinations » de ChatGPT pourraient entraîner des conséquences néfastes pour celui ou celle qui en ferait les frais.
À titre préliminaire, une « hallucination » dans ce contexte peut être définie comme des « résultats […] factuellement infondés, mais présentés comme véridiques » et cela en raison du caractère probabiliste de ces modèles d’IA (LLM ou IA générative) selon la fiche de la CNIL, IA : Respecter et faciliter l’exercice des droits des personnes concernées.
En l’occurrence, un citoyen norvégien demande à ChatGPT des informations le concernant. La réponse le dépeint comme un meurtrier, condamné à une peine de vingt-et-un ans pour le meurtre de ses deux fils et pour une tentative de meurtre sur son troisième, or il est un citoyen lambda n’ayant jamais eu affaire à la justice. ChatGPT ajoute même que ces événements ont choqué la communauté de la ville natale du plaignant et de la société norvégienne. Toutefois, ce père de famille est d’autant plus troublé par les résultats fournis que certains faits sont exacts. Notamment, sa ville natale, le nombre de ses enfants et leurs écarts d’âge. Depuis, OpenAI a développé un nouveau modèle : à prompt identique, la réponse cette fois regroupe des informations exactes trouvées en ligne, mais la conversation litigieuse n’a pas disparu. Représenté par l’organisation à but non lucratif autrichienne NOYB (None of Your Business), celle-ci relève dans la plainte déposée à l’Autorité norvégienne de protection des données personnelles que la réponse générée aurait pu avoir un impact négatif sur sa réputation si elle était reproduite ou divulguée dans sa ville natale.
Il s’agit de la deuxième plainte déposée par NOYB à l’encontre de la société OpenAI pour son outil d’intelligence artificielle générative ChatGPT (NOYB, ChatGPT provides false information about people, and OpenAI can’t correct it). La première plainte, datant d’avril 2024, avait été...
Sur le même thème
-
Pour rester indépendants avec l’IA, l’indispensable « maîtrise des outils » (table ronde)
-
Le juge pénal : meilleur allié des titulaires de droit de propriété intellectuelle ?
-
Répartition des compétences entre tribunaux judiciaires et INPI en matière de déchéance de marque
-
Quel usage de l’IA générative par les clients des avocats ?
-
Panorama rapide de l’actualité « Propriété intellectuelle » des semaines 1er juin au 30 juin 2025
-
Après plusieurs années à retenir son souffle, Decathlon obtient confirmation de la validité de son modèle de masque de plongée
-
Intelligence artificielle : le ministère table sur un premier assistant IA pour 2025
-
Panorama rapide de l’actualité « Technologies de l’information » de la semaine du 16 juin 2025
-
L’intelligence artificielle à la Cour de cassation : les cas d’usage
-
[PODCAST] « Quid Juris » – Pornhub, Youporn : protection des mineurs contre protection de la vie privée