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Le film de procès, particulièrement présent à l’écran ces derniers mois, est pourtant loin d’être un genre nouveau, même en France. Georges Méliès avait effectivement initié le mouvement dès 1899 en mettant en scène l’affaire Dreyfus. La passion de la justice au temps du muet se poursuit dans notre siècle, cette fois-ci en insistant sur l’importance de la parole et notamment en réfléchissant sur sa valeur en droit.
La traduction juridique de la parole est multiple que ce soit du côté de l’accusé se matérialisant par l’aveu, mais aussi et surtout du côté des témoins. Au-delà de révéler un procès politique retentissant des années 70, le film de Cédric Khan s’interroge profondément sur la preuve et la véracité des témoignages qui comportent en leur sein des failles, des angles morts, des oublis, en bref de multiples potentielles déformations inhérentes à ce qu’est la mémoire humaine. Prolongement et miroir du très récent palmé Anatomie d’une chute (Dalloz actualité, 15 sept. 2023, obs. M.-O. Diemer), Le Procès Goldman semble également lui faire concurrence en se focalisant précisément sur le contenu de la parole et de sa crédibilité tandis que le film de Justine Triet approfondissait le sens de la parole et ses interprétations par les différents protagonistes du procès. Deux films qui semblent dans tous les cas indispensables aux chercheurs sur la justice.

« ̶ Regardez bien l’accusé, recueillez vos souvenirs, et dites-nous, en votre âme et conscience, si vous persistez à reconnaître en cet homme votre ancien camarade de bagne, Jean Valjean.
Brevet regarda l’accusé, puis se retourna vers la cour.
̶ Oui, monsieur le président. C’est moi qui l’ai reconnu le premier et je persiste. Cet homme est Jean Valjean » (Victor Hugo, Les Misérables, Bibliothèque La Pléiade, Gallimard). Le parallèle est évident avec le Procès Goldman au cours duquel chaque témoin sera invité à inspecter silhouette et apparence de Pierre Goldman. La conviction d’avoir vu et de savoir que l’on a vu imprègne en effet le film de Cédric Kahn.
Le paradoxe est pourtant évident : la petite fabrique de la vérité judiciaire se dévoile au fur et à mesure du visionnage de plusieurs fictions récentes : Anatomie d’une chute (J. Triet, 2023), Saint-Omer (A. Diop, 2022) Les choses humaines (Y. Attal, 2021) et si l’on revient quelques années en arrière sur la terrifiante affaire Outreau (Présumé coupable, V. Garenq, 2011).
Concernant l’affaire Goldman, si le verdict est tombé depuis près de 50 ans, la vérité demeure pourtant emprisonnée le 19 septembre 1969. Le mystère restera en effet éternel quant à ce qu’il s’est vraiment passé ce soir-là boulevard Richard Lenoir et qui a conduit mesdames Simone Delaunay et Jeanne Aubert à la mort.
La question perdure : comment l’impression et le souvenir peuvent suffire à condamner ou acquitter un être humain ? La mécanique du film de Cédric Khan est parfaitement huilée sur le sujet. Le cadre est posé dès les premières minutes. Le spectateur est...
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