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Retraite des avocats : premières concessions gouvernementales

par Marine Babonneaule 16 janvier 2020

La garde des Sceaux et le secrétaire d’État aux retraites ont, dans un courrier reçu mercredi 15 janvier par la présidente du Conseil national des barreaux (CNB), donné des « garanties » aux instances de la profession d’avocat. Cette dernière avait en effet demandé que le gouvernement s’engage à faire des propositions après leur dernière rencontre, lundi dernier.

Le gouvernement confirme d’abord « que les avocats continueront à bénéficier, dans le cadre du régime universel de retraite, d’une caisse de retraite propre à la profession ». La Caisse nationale des barreaux français (CNBF), « guichet unique de la profession » existera après 2025, date de mise en place de la réforme des retraites, avec sa gouvernance actuelle.

Les deux ministres ont assuré qu’au-delà des régimes d’invalidité et de prévoyance, « le CNBF pourra également mettre en œuvre des dispositifs de solidarité entre les avocats dans le domaine de la retraite ».

Le dispositif de solidarité entre bas et hauts revenus sera « équivalent à celui qui existe dans le système actuel ». Autre assurance pour la profession, selon le gouvernement : la gestion des réserves, estimées à deux milliards d’euros.

« Nous sommes d’accord pour que nos équipes continuent de travailler avec vos experts pour évaluer les impacts de la réforme pour les avocats » pour « envisager ensemble les mesures d’accompagnement qui pourraient, le cas échéant, être mises en œuvre pour que cette réforme n’impacte pas l’équilibre économique des cabinets auxquels nous sommes évidemment attachés ».

« Rien de nouveau », a déclaré Christiane Féral-Schuhl, la présidente du CNB. Les membres de l’instance sont convoqués en assemblée générale extraordinaire vendredi 17 janvier.

 

Commentaires

c'est quand même dommage que les seules concessions qui soient faîte le soit au compte goutte, une réserve pour les avocats, la police, les parlementaires...

On se dirige vraiment vers un régime "universel" dont la majorité va payer les pots cassés alors qu'une fois de plus c'est eux qui ont le plus de pénibilité au travail...

Je ne savais pas que Dalloz était devenu un organe de propagande du gouvernement. Non seulement Marine Babonneau n'a pas compris ce qu'il y a dans la lettre du 15 janvier, mais le mépris accordé à la réaction de Christiane Féral-Schuhl est édifiant. Chez Dalloz, vous pourriez au moins choisir un chroniqueur qui connaisse les enjeux de la grève et pas juste un perroquet du Garde des Sceaux...

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