[PODCAST] Violences numériques : les femmes en ligne de mire

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Fin janvier dernier, la chanteuse américaine Taylor Swift était victime de la diffusion massive de faux nus pornographiques (ou deepfakes) sur le réseau X. Témoignant plus largement de l’impact de l’utilisation des nouvelles technologies, en l’occurrence de l’intelligence artificielle, pour la réalisation de violences désormais commises en ligne, ces faits, très médiatisés, soulignent aussi la vulnérabilité des femmes confrontées à ces phénomènes qui prennent de l’ampleur. Cette affaire touchant une personnalité connue a rapidement alerté l’opinion et a mobilisé en un temps records sa communauté de fans. Pour autant, de tels agissements sont loin d’être isolés et peuvent au-delà toucher n’importe qui.

En 2015 déjà, l’Organisation des Nations unies estimait que 73 % des femmes dans le monde étaient exposées à de la violence sur internet, notamment au harcèlement (ONU, Lutter contre la violence en ligne à l’égard des femmes et des jeunes filles : appel à une prise de conscience, rapp. final du groupe de travail sur les questions de genre de la Commission sur le large bande, sept. 2015).

En 2021, à l’issue de la pandémie de covid-19, ce chiffre serait passé à plus de 85 % (The Economist intelligence unit, mesure de la prévalence de la violence en ligne à l’égard des femmes)… Et la situation est loin d’être réglée aujourd’hui.

Ces actes numériques s’intègrent plus globalement à la violence à l’égard des femmes et des filles, reconnue en 1992 comme une forme de discrimination (CEDAW, recomm. générale n° 19 sur la violence à l’égard des femmes, 11^e...