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Le visage de l’État moderne au travers de la photographie
Le visage de l’État moderne au travers de la photographie
Projet photographique de l’Allemand Jörg Gläsher, « État de l’État » analyse en images la notion moderne de l’État au travers de trois catégories de personnes : les juges, les policiers et les maires.
par Maxence Peniguetle 10 juillet 2018

Géorgie, Grèce, Allemagne, Hongrie : c’est la liste des pays dans lesquels le photographe Jörg Gläsher a voyagé ces six derniers mois pour photographier juges, policiers et maire. Sont encore prévues pour cette année la Pologne, l’Indonésie, la Zambie et peut-être l’Inde, avec pour ambition d’obtenir des images de chaque continent à la fin de son projet « État de l’État ».
En Europe, discuter de la notion d’État c’est toujours « "Trump fait cela, Erdogan fait ceci […]", ces gens se confondent avec le concept d’État, mais je pense que les États sont gérés par des milliers de fonctionnaires et je pensais qu’il serait intéressant de regarder de plus près quels sont ces véritables visages de l’État », raconte l’homme de 52 ans. Pour se faire, il s’intéressera particulièrement aux juges, aux policiers et aux maires de tous types qui font fonctionner l’État.
De la plus haute cour hongroise à un village géorgien
Pour trouver des sujets à photographier, Jörg Gläsher s’est plongé dans le réseau de l’importante Fondation allemande Robert Bosch, qui soutient son projet. Il peut ainsi contacter d’anciens bénéficiaires qui se trouvent tout autour du monde, leur envoyer des idées et obtenir de l’aide. Une fois de potentiels sujets trouvés, il les examine et décide de se rendre sur place ou pas.
C’est exactement comme cela qu’il est allé en Géorgie. Un centre culturel de Kobuleti, créé avec le soutien de la fondation allemande, lui a répondu positivement : « "vous êtes invité, nous vous aiderons", m’ont-ils dit, explique celui qui est basé à Leipzig. C’était parfait, je devais juste réserver un billet d’avion et un hôtel ». Dans la ville de Kobuleti, le long de la mer Noire, il a pu photographier le maire et une policière. « C’est mieux de trouver des sujets dans des petites villes, parce qu’ils n’ont pas de formation pour parler aux médias », dit Jörg Gläsher, qui essaye de capturer le naturel des fonctionnaires.
En Hongrie, c’est un autre réseau qui a fonctionné : un juge allemand a activé ses connexions qui ont pu le mettre en contact avec Peter Darák, le président de la Curia, la plus haute cour hongroise. « J’essaye de trouver des personnalités importantes pour faire apparaître la différence visuelle avec celles qui le sont moins. Le bureau du président de la Curia est très différent de celui du maire de Kobuleti », explique le photographe.
Si ses approches ont fonctionné en Géorgie et en Hongrie, il arrive qu’elles échouent. Il a ainsi mis trois mois pour pouvoir communiquer avec le maire de Pittsburgh, aux États-Unis, avant de se voir opposer une fin de non-recevoir. « C’est beaucoup de travail pour convaincre les personnes, il faut leur expliquer que je ne suis pas un journaliste d’investigation, que c’est un travail plutôt artistique », raconte-t-il. Les policiers sont les plus difficiles : « Je pensais qu’à partir du moment où vous étiez en contact avec le maire, celui-ci avait un ami d’un ami d’un ami qui était policier dans la ville. Mais ça ne marche pas du tout. Ils disent qu’il faut demander à leur chef, qui a son tour doit demander à son chef et ainsi de suite ».
De ses premières rencontres, Jörg Gläsher retient avoir vu des visages « fatigués et des gens qui travaillent beaucoup, qui ont une idée personnelle de l’État et de ce qu’ils peuvent faire pour lui, et chacun à son niveau ». Le président de la Curia en Hongrie parlera de l’État dans une perspective européenne alors que la policière de Kobuleti, qui se bat dans les rues contre le crime, aura une approche plus locale.
Pour la séparation des pouvoirs
Sa démarche devrait produire un livre et une exposition. Avec ces deux éléments, le photographe espère faire ressortir « que les trois pouvoirs que nous avons normalement en démocratie fonctionnent bien s’ils se contrôlent les uns les autres ». Et cela, en réponse aux dérives qui ont lieu dans quelques États européens, où « ce système est en train d’être détruit. Spécialement en Hongrie et en Pologne ». Le juge qu’il s’apprête à rencontrer dans ce dernier pays est ainsi « sous grande pression politique parce qu’il fait certaines choses que le gouvernement n’apprécie pas ».
Jörg Gläsher réalise en quelque sorte un ensemble photographique engagé en faveur de la séparation des pouvoirs. Pour montrer cela en images – c’est quelque chose qu’il n’écrirait pas –, il compte mettre en lumière des personnes « fières d’elles-mêmes et de ce qu’elles font », accompagnées de textes définissant comment l’État devrait fonctionner dans les cinq prochaines décennies. Un exercice délicat dont le résultat devrait être visible en fin d’année prochaine.
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