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Le quotidien du droit en ligne

Civil | Responsabilité

La responsabilité des fabricants de médicaments et de vaccins : les affres de la preuve

Les victimes de dommages causés par des médicaments ou des vaccins se heurtent à des difficultés de preuve que la jurisprudence s’efforce de résoudre à leur avantage. Ainsi, la Cour de cassation reconnaît que tout défaut d’information équivaut à un défaut de sécurité. Elle admet que, même en présence d’un doute scientifique sérieux, la preuve de l’aptitude du produit à causer un dommage du type de celui dont se plaint la victime peut être administrée par des présomptions de l’homme et que la preuve de l’exposition au produit peut être suppléée par celle de l’absence de toute autre ca

Accident de la circulation : l’acceptation de l’assureur à une demande de la victime vaut transaction

Le tuteur ne peut transiger au nom de la personne protégée qu’après avoir fait approuver par le conseil de famille ou le juge des tutelles les clauses de la transaction

par A. Huc-Beauchamps

Responsabilité médicale et réparation de la perte d’une chance

Par une appréciation souveraine des rapports d’expertise, la cour d’appel, retenant que les fautes médicales commises durant la grossesse et l’accouchement ont été, au moins pour partie, à l’origine du handicap de l’enfant, a, à juste titre, déclaré les auteurs de ces fautes responsables in solidum de la perte de chance subie par cet enfant de voir limiter son infirmité, peu important que l’origine première du handicap soit affectée d’un degré d’incertitude.

par I. Gallmeister

Responsabilité médicale: identification de la faute distincte du manquement à l’obligation d’information

Ayant subi une intervention chirurgicale jugée mutilante, inutile et inadaptée à sa pathologie, une femme a recherché la responsabilité de son médecin. La cour d’appel a limité l’indemnisation à laquelle pouvait prétendre la victime en retenant qu’« en raison de la violation de son devoir d’information par le médecin, celle-ci avait perdu une chance d’éviter l’opération chirurgicale incriminée ».

par I. Gallmeister

L’amélioration de l’indemnisation des victimes d’accident de la circulation

« La proposition de loi Lefrand visant à améliorer l’indemnisation des victimes de dommages corporels : des améliorations bienvenues mais un danger majeur » Point de vue .

Distilbène: la Cour de cassation confirme son avancée en faveur des victimes

En cas d’exposition de la victime à la molécule DES, c’est à chacun des laboratoires qui a mis sur le marché un produit qui la contient qu’il incombe de prouver que celui-ci n’est pas à l’origine du dommage.

par I. Gallmeister

Recevabilité de l’action du maître de l’ouvrage à l’encontre du fabricant

Par un arrêt du 13 janvier 2010, la troisième chambre civile confirme la recevabilité de l’action du maître de l’ouvrage contre le fabricant, fondée sur l’article 1792-4 du code civil, dans une affaire où le premier n’avait pas assigné le fabricant mais le locateur d’ouvrage dans les dix ans de la réception des travaux (ce dernier ayant lui-même appelé en intervention forcée le fabricant et son assureur).

par S. Lavric

La saga judiciaire Flodor

L’action délictuelle, une nouvelle étape dans le dossier Unichips-Flodor TGI Péronne, RG n° 07/856, 18 août 2009. Nul n’ignore l’importance du choix des groupes internationaux dans les décisions de fermeture des filiales localisées en France. Mais chacun sait combien l’écran de la personnalité juridique dresse un barrage à l’encontre de toute responsabilité des holdings dans la fermeture des sites. La sage judiciaire Unichips-Flodor montre pourtant que des voies contentieuses restent à la disposition des plaideurs imaginatifs, afin de mettre en oeuvre une responsabilité propre a

Réparation du risque de dommage

La cour d’appel, qui avait relevé que la perte certaine d’une chance n’était pas caractérisée dès lors que les demandeurs étaient exposés à un simple risque de dommage, est censurée pour ne pas avoir tiré les conséquences légales du risque constaté.

par I. Gallmeister

Absence de prise en compte de la vétusté du logement de la victime de dommages liés à une construction

À la suite de la construction d’un parc de stationnement, les propriétaires d’un immeuble à proximité, se plaignant de désordres occasionnés par cette construction, obtiennent l’indemnisation de leur préjudice. Toutefois, la cour d’appel, prenant en compte la vétusté des parements intérieurs antérieurement aux travaux, limite à 50 % l’indemnisation des propriétaires au titre des travaux de remise en état de l’intérieur de leur logement.

par P. Guiomard