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Rapport Laurent : le temps de travail doit être piloté et non subi

C’est un paysage hétéroclite que présente le très attendu rapport Laurent sur le temps de travail dans la fonction publique. Il préconise avant tout d’harmoniser, de façon négociée, les règles pour mettre fin aux dérives.

par Marie-Christine de Monteclerle 27 mai 2016

Mettre en place « une nouvelle stratégie relative au temps de travail afin qu’il ne soit plus “subi” (aussi bien par les employeurs que par les agents) mais au contraire “maîtrisé” et surtout “piloté” ». Tel est l’objectif des 34 recommandations du rapport que Philippe Laurent, président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), a finalement remis à la ministre de la fonction publique, Annick Girardin, le 26 mai 2016.

Finalement, car le rapport – l’auteur ne s’en cachait guère – était prêt depuis début avril. Le gouvernement semblait peu pressé, depuis, de le recevoir. Il devait être remis à Manuel Valls le 26 mai. Le rendez-vous a été annulé, Matignon indiquant la veille au matin que la remise n’était pas reprogrammée. C’est finalement la ministre de la fonction publique qui a reçu seule le rapport, l’annonce en ayant été faite le 25 au soir alors que la presse accusait déjà le gouvernement de vouloir « occulter » un rapport embarrassant, particulièrement dans un climat social difficile.

Un dialogue social constructif est nécessaire

Il ne s’agit pourtant pas d’une bombe. Le très consensuel maire centriste de Sceaux a cherché clairement à dépasser le débat sur « les-fonctionnaires-qui-ne-travaillent-pas-assez ». Sans chercher à nier, explique-t-il dans son avant-propos, « les difficultés et parfois même les inégalités, dérives ou distorsions rencontrées », il veut insister sur la méthode. Ses recommandations visent à réduire les différences, harmoniser les...

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