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L’abaissement d’échelon requis pour un magistrat qui a trop fait valoir sa fonction

Georges Domergue comparaissait, hier, devant le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).

par Marine Babonneaule 28 novembre 2014

Il est reproché à cet ancien président de la cour d’assises du Loiret et de l’Indre-et-Loire, aujourd’hui conseiller à la cour d’appel de Versailles, d’avoir méconnu les principes de prudence, de délicatesse, de réserve, de discrétion et d’avoir porté atteinte à l’image de la justice.

Tout part de… pas grand-chose. En 2011, Antoine D…1, plombier, se fait voler le contenu de sa camionnette professionnelle. Il dépose plainte à la brigade territoriale de Briare, dans le Loiret. Ça n’avance pas assez rapidement pour le plombier qui se tourne vers Georges Domergue pour qui il a effectué quelques travaux. L’homme est magistrat, et pas n’importe lequel, il est président d’assises, conseiller à la cour d’appel. Bref, il va aider Antoine D… Georges Domergue, ému par la situation – c’est ainsi qu’il le présente –, prévient le procureur de Montargis qui accepte de téléphoner à la gendarmerie pour les alerter de l’arrivée d’Antoine D… et de Georges Domergue.

À la brigade territoriale, les choses ne vont pas très bien se passer. L’histoire se complique un peu, les versions divergeant sensiblement. Pour le magistrat, le gendarme a été d’un mépris total envers le plaignant : il l’a « humilié », a-t-il précisé hier. Les gendarmes affirment, au contraire, que Georges Domergue, usant et abusant de son titre, leur a jeté des « fainéants » et des « bons à rien » au visage. Quoiqu’il en soit, tout ceci a justifié la suite de...

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