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Irrecevabilité de la constitution de partie civile de l’État du chef de dénonciation mensongère

Le préjudice matériel résultant des recherches inutiles effectuées à la suite de la dénonciation mensongère d’une infraction n’engendre pas, au détriment de l’État, de dommage direct et personnel.

par M. Lénale 12 février 2009

Dans des poursuites exercées du chef de dénonciation mensongère à l’autorité publique contre un prévenu qui s’était abusivement fait passer pour victime d’enlèvement et séquestration, la chambre criminelle déclare irrecevable la constitution de partie civile de l’agent du Trésor destinée à obtenir le remboursement des sommes engagées pour les recherches inutiles. L’arrêt, bien que d’espèce semble-t-il, est intéressant dans la mesure où les incertitudes relatives à l’action civile touchant cette infraction sont nombreuses (Rép. pén. Dalloz, v° Plainte et dénonciation, spéc. n° 53). L’article 434-26 du code pénal réprime « le fait de dénoncer mensongèrement à l’autorité judiciaire ou administrative des faits constitutifs d’un crime ou d’un délit qui ont exposé les autorités judiciaires à d’inutiles recherches ». La doctrine dominante range cette...

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