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La lutte contre la radicalisation violente en prison prend de l’ampleur
La lutte contre la radicalisation violente en prison prend de l’ampleur
Le ministre de la justice a annoncé hier de nombreuses mesures visant à amplifier la détection des cas de radicalisation violentes en détention, et à les traiter plus efficacement. Les « unités dédiées » sont supprimées au profit d’un dispositif plus important, étendu à plus d’établissements pénitentiaires.
par Julien Mucchiellile 26 octobre 2016
Le ministre de la justice a annoncé mardi 25 octobre la fermeture des unités dédiées aux détenus les plus radicalisés (Unités de prévention de la radicalisation, UPRA). Très décriées par les personnels de l’administration pénitentiaire après la tentative de meurtre essuyée par un gardien à la prison d’Osny, les « unités dédiées » (UD), 117 places réparties dans quatre établissements pénitentiaires (Fleury-Mérogis, Fresnes, Osny et Lille-Annoeullin) disparaissent donc, au profit d’un autre dispositif visant à lutter contre la « radicalisation violente ».
Le garde des Sceaux a tout d’abord cité quelques chiffres : 349 détenus sont incarcérés pour des faits relatifs à une infraction à caractère terroriste, dont 31 femmes et 18 mineurs. Ils étaient 90 seulement en 2014 et leur nombre augmente à raison d’une demi-douzaine chaque semaine. Les détenus dits « radicalisés » sont 1 336 identifiés, soit deux fois plus que l’an dernier. Ils sont 359 en milieu ouvert, dont 125 sous contrôle judiciaire.
Les mesures annoncées par le garde des Sceaux ne se traduisent pas par l’abandon d’un cloisonnement des détenus radicalisés. Mais l’expérience des UPRA a incité le nouveau plan à isoler davantage les détenus les plus radicaux, dans une perspective de prise en charge parfaitement sécuritaire. Ainsi, Jean-Jacques Urvoas a annoncé que près de 300 places seront réservées à ces détenus les plus dangereux : 190 réparties dans les quartiers d’isolement de 50 maisons d’arrêts ; une centaine dans les quartiers pour détenus violents (QDV) de six maisons centrales de haute sécurité : Lille-Annoeullin, Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe. Le garde des Sceaux a précisé que des prévenus pourraient ainsi être placés en maison centrale, ce en accord avec les magistrats chargés des dossiers dans lesquels...
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