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Procès du Flash-Ball : l’arme au centre des débats

L’audience de mercredi a été dédiée aux expertises balistiques, qui ont mis en lumière la dangereuse imprécision du Flash-Ball. Le tribunal correctionnel de Bobigny juge jusqu’à jeudi trois policiers, prévenus d’avoir commis des violences avec ce lanceur de balles tant décrié.

par Julien Mucchiellile 24 novembre 2016

Le public, depuis deux jours, huait volontiers les prévenus qui assumaient avec aplomb leurs « actions de feu ». Voici une troisième journée d’audience qui fut accablante pour l’objet du délit. Trois policiers sont jugés pour avoir blessé six personnes le 8 juillet 2009 – dont l’un, Joachim Gatti, a perdu l’usage d’un œil (V. Dalloz actualité, 22 nov. 2016, art. J. Mucchielli isset(node/181876) ? node/181876 : NULL, 'fragment' => isset() ? : NULL, 'absolute' => )) .'"'>181876). Vilipendé, dénoncé dans son existence même par la partie civile, déploré par la défense, le Flash-Ball a été étrillé hier par deux experts en balistique.

Il ressemble à un gros pistolet à double canon, dont le poids varie entre 4 kg et 6 kg, « ce qui n’est pas un facteur améliorant la précision », euphémise l’un des deux experts. Il tire à 102 mètres par seconde (367 km/h), des balles de 44 millimètres de diamètre qui pèsent 29 grammes et ont une portée de 55 mètres, selon la fiche technique. Les balles sont un peu molles, c’est pour cela qu’elles s’écrasent sur la cible, comme un « coup de poing » de boxeur, mais la catégorie de poids n’est...

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