- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Institution administrative
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Loi et traité
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Profession juridique et judiciaire
- > Responsabilité
- > Société et association
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Toute la matière
- > Bien - Propriété
- > Citoyenneté - Nationalité - Étranger
- > Contrat et obligations - Responsabilité
- > Convention - Traité - Acte
- > Droit économique
- > Droit public
- > Environnement - Agriculture
- > Famille - Personne
- > Pénal
- > Principes - Généralités
- > Procédure
- > Propriété intellectuelle
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Propriété intellectuelle
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Droit international et communautaire
- > Etrangers
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Temps de travail
- Avocat
Article
Précisions sur la caractérisation et la répression d’infractions à la législation sur les contributions indirectes
Précisions sur la caractérisation et la répression d’infractions à la législation sur les contributions indirectes
L’arrêt rendu par la Cour de cassation le 10 janvier 2024 est riche d’enseignements à plusieurs niveaux en matière d’infractions à la législation sur les contributions indirectes, domaine dont la lecture est complexifiée en raison de l’application de dispositions disséminées dans plusieurs codes.
par Fanny Charlent, Docteur en Droit, Avocat inscrit au Barreau des Alpes de Haute Provencele 25 janvier 2024
En l’espèce, à la suite de la réalisation de visites domiciliaires diligentées par l’administration des douanes (en charge, depuis le décr. n° 93-10 du 4 janv. 1993, des missions de gestion, de recouvrement et de contrôle de toutes les contributions indirectes), deux personnes morales, l’une exerçant une activité de commercialisation d’articles de luxe, notamment des bijoux, en France et à l’étranger et l’autre filiale de la première ayant pour objet l’achat et la vente d’ouvrages en métaux précieux, et une personne physique, leur gérante, ont été condamnées en première instance et en appel du fait d’infractions à la législation sur les contributions indirectes, à des amendes fiscales et des confiscations fiscales.
Les apports de l’arrêt commenté visent l’application de règles relatives à la caractérisation des infractions et à leur répression notamment.
Les enseignements de la Haute juridiction en matière de caractérisation des infractions aux contributions indirectes
La Cour de cassation donne des indications sur l’étendue des obligations comptables, ainsi que sur les diligences qui incombent aux magistrats.
Portée de l’obligation de tenue du livre de police
Par son arrêt du 10 janvier 2024, la Cour de cassation est venue apporter des précisions sur les obligations comptables des marchands d’or, d’argent et de platine désignés à l’article 537 du code général des impôts. Les appelantes arguaient d’une violation de l’article L. 123-12 du code de commerce au motif que la cour d’appel, en retenant que les comptabilités des deux sociétés prévenues ne pouvaient constituer le livre de police en matière de métaux précieux du fait de l’absence de tenue chronologique des mouvements et de la modification de lignes de mouvements, a ajouté à la loi une exigence non prévue.
Sur ce point, la Haute juridiction a validé le positionnement des juges d’appel. Il résulte des articles 56 J sexdecies et 56 J quaterdecies à septdecies de l’annexe IV du code général des impôts et des articles 537, 538 du même code qu’il incombe à toute personne assujettie à l’obligation de tenue d’un livre de police, lorsque les documents comptables obligatoires au sens des articles L. 123-12 à L. 123-23 du code de commerce sont insuffisants à retracer l’ensemble des opérations relatives aux ouvrages en métaux précieux détenus par elle, de présenter à l’administration des douanes les documents comptables complémentaires et les pièces justificatives nécessaires. Lesdits documents comptables doivent, pour bénéficier d’une valeur probante, être conformes aux normes comptables. Les juges de cassation concluent que les données comptables communiquées par l’assujetti, si elles sont issues d’une comptabilité informatisée, doivent être présentées par ordre chronologique et sous une forme exclusive de toute modification ou suppression postérieure à leur validation.
Par un arrêt antérieur du 10 novembre 2020 (Crim. 10 nov. 2020, n° 19-85.113, RTD com. 2021. 219,obs. B. Bouloc ; Dr. fisc. 2021. 150, obs. R. Salomon), la Cour de cassation avait précisé que la tenue d’un registre d’achats, vente, réception et livraisons dans chaque établissement détenant des métaux précieux constitue le principe mais que, par dérogation, ce registre peut être tenu au sein de l’établissement principal. Néanmoins, les juges avaient pris la peine de préciser que lorsqu’un établissement secondaire tient effectivement un registre, celui-ci doit être conforme aux...
Sur le même thème
-
Panorama rapide de l’actualité « Pénal » des semaines des 8, 15 et 22 avril 2024
-
[PODCAST] Le droit face aux violences gynécologiques et obstétricales
-
La CIIVISE et la justice restaurative. Une charge excessivement « injuste »
-
Appel au boycott des produits israéliens : de Mulhouse à Paris en passant par Colmar et Strasbourg
-
Action civile d’Anticor : l’annulation de son agrément a déjà des conséquences sur les affaires en cours
-
Pouvoir d’audition des agents des douanes hors du cadre judiciaire
-
Inconstitutionnalité de la compétence de la chambre de l’instruction pour statuer sur une requête en restitution postérieurement à un procès d’assises
-
Le contentieux des réductions supplémentaires de peine en période de covid-19
-
Saisie pénale mobilière : pas de remise à l’AGRASC aux fins d’aliénation pour faire des économies
-
Panorama rapide de l’actualité « Pénal » de la semaine du 1er avril 2024
Sur la boutique Dalloz
Le guide pénal - Le guide des infractions 2024
11/2023 -
25e édition
Auteur(s) : Jean-Christophe Crocq