Entre neutralité et complicité, l’encadrement territorial recherche son mode de gouvernance

La personnalisation de la relation entre élus et cadres supérieurs au sein des exécutifs territoriaux ne cesse de s’accroître avec le développement des pouvoirs locaux, notamment entre le chef de l’exécutif et le directeur général des services. Les tensions qui accompagnent après chaque élection les décisions relatives aux détachements sur les emplois fonctionnels - qu’elles y mettent fin ou qu’elles les confirment - soulignent l’exacerbation du risque de politisation de l’administration des collectivités territoriales dont les cadres sont particulièrement exposés dans la gestion des finances et des personnels comme en matière de communication et d’action culturelle. A la croisée du principe électif et des garanties statutaires, de la démocratie locale et du service public, un spoil system « à la française » reste à inventer.