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Le rapport d’autorité - Ecole d’Eté

Rapport
Période couverte: 
31 Août 2015 - 5 Septembre 2015
Lieu: 
Strasbourg

I - Thème de l’école d’été
Souvent perçue comme une menace, l’autorité est, toutefois, indispensable. Elle est définie par le Vocabulaire juridique comme : « 1 - Pouvoir de commander appartenant aux gouvernants et à certains agents publics. 2 - Organe investi de ce pouvoir 3 - Valeur attachée à certains actes. 4 - Nom
parfois donné à la jurisprudence et à la doctrine par opposition aux véritables sources du droit. 5 - Valeur de précédent, valeur d’argument reconnue à un arrêt ou à une opinion d’auteur ; référence exemplaire ».
A la lecture de ces définitions, il apparaît qu’entre autorité et pouvoir nulle distinction n’est opérée puisque l’autorité est un pouvoir… Comme le fait observer S. Kerneis dans le Dictionnaire de la culture juridique, l’autorité est souvent confondue avec le pouvoir donné pour l’exercice d’une fonction et assimilée à celui-ci. Le terme, selon l’auteur, appartient au vocabulaire des institutions mais les juristes ne le perçoivent que dans ses applications techniques. Ils y confondent le pouvoir de commander, l’organe investi de ce pouvoir et la valeur attachée à certains actes.
Aujourd’hui, l’autorité est discutée, mise en cause ; elle paraît soit excessive, soit absente, la confiance dans l’autorité n’est plus acquise, elle doit constamment être justifiée, et démontrer qu’elle est efficace et juste. Désormais, « L’autorité repose moins sur les hiérarchies statutaires ; son exercice s’écarte du modèle de l’imposition de la norme ; il est surtout fait aujourd’hui de négociations et d’appel à l’autorégulation ».
Dès lors, la contestation porte-t-elle réellement sur l’autorité dont la re-légitimation serait en conséquence permanente ? Les mutations n’affecteraient-elles pas davantage les fondements du lien de soumission qu’elle suppose, les modalités par lesquelles elle s’exprime ? Sous l’effet des bouleversements du vivre ensemble, de l’émergence de la société participative, de nouveaux droits, des changements qui affectent l’organisation sociale et les institutions et, partant, la complexité des réponses à apporter, le rapport d’autorité ne doit-il pas être revisité, déconstruit, repensé dans sa création, ses limites, sa justification ?
L’ambition de cette école d’été est de réfléchir à ce questionnement à partir d’une pluralité de points de vue juridiques. Les enseignements dispensés auront d’abord pour objet de cerner la notion d’autorité dans ses fondements historiques, puis d’étudier le rapport d’autorité à la norme, au juge, au contrat, aux institutions et de manière totalement originale, aux nouvelles technologies.

II - Méthodes d’enseignement
Les enseignements à vocation pluridisciplinaire, d’une trentaine d’heures, seront prodigués par des spécialistes reconnus dans leur discipline, tant de l’Université de Strasbourg que d’autres universités françaises et étrangères. Ils seront dispensés principalement en français mais quelques uns seront proposés en anglais, sous forme de séminaires et tables-rondes interactifs. Ils supposeront donc une implication forte des étudiants avec une préparation en amont à l’aide d’une documentation spécifique préalablement établie par les intervenants et de la diffusion d’une bibliographie générale.
Durant l’école d’été, deux ateliers de méthodologie et de réflexion seront organisés permettant aux étudiants d’approfondir la thématique avec les enseignants.

III - Public
Le public concerné sera constitué d’une vingtaine de doctorants motivés issus d’universités françaises et étrangères. Ceux-ci devront posséder une maîtrise suffisante des langues française et anglaise pour tirer profit des enseignements dispensés.
La sélection des participants sera effectuée selon les modalités indiquées au paragraphe IV du présent document.
Niveau de langue exigé en français et en anglais : B2, selon la nomenclature du Cadre Européen
Commun de Référence pour les Langues (CECRL).
 

IV - Informations pratiques
Droits d’inscription
Montant : 250 €, auquel s’ajoutent les frais d’hébergement pour les doctorants issus d’universités non françaises.
L’inscription est gratuite pour les doctorants de l’Université de Strasbourg et de l’UHA de Mulhouse.
Calendrier et sélection des candidats
30 mars 2015 mise en ligne du programme de l’école d’été sur les sites internet de la Fédération de Recherche L’Europe en mutation et de l’école doctorale 101 de Strasbourg.
1er juillet 2015 date limite de dépôt des candidatures (CV, lettre de motivation et attestation d’inscription en doctorat) à l’école doctorale, par voie électronique à l’adresse :
coly@unistra.fr
15 juillet 2015 réponse aux candidats.

Un profil ÉDUROAM est recommandé pour bénéficier d’une connexion Internet sur place.
Modalités d’hébergement des doctorants étrangers
Lieu F2 de la résidence ARCONATI de Strasbourg avec 2 doctorants par appartement.
Dates du 30 août au soir au 6 septembre 2015 matin.
Tarif 80€ par doctorant et pour l’intégralité du séjour.
Attention : le tarif indiqué ne comprend ni les frais de transport ni les repas.
Équivalents de formation :
Doctorants de l’école doctorale 101 : 30 heures du socle de formations spécifiques.
Doctorants d’autres universités : 10 ECTS.
De plus amples informations (programme, identité des intervenants, documentation), seront
progressivement diffusées sur les sites de l’école doctorale 101 et sur celui de la Fédération de recherche
« L’Europe en mutation ».