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Affaire Fillon/Jouyet : la bonne foi des prévenus reconnue

Saisi de plusieurs procédures pour diffamation dans le cadre de l’affaire Fillon/Jouyet, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé les différents prévenus en admettant à leur égard le bénéfice de la bonne foi.

par Sabrina Lavricle 16 juillet 2015

En novembre 2014, deux journalistes du Monde ont publié aux éditions Stock un ouvrage intitulé Sarko s’est tuer, dont la préface évoquait les pressions supposément exercées par François Fillon le 24 juin 2014 lors d’un déjeuner avec Jean-Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée, et Antoine Gosset-Grainville afin d’inciter l’Élysée à intervenir auprès de l’autorité judiciaire pour éliminer Nicolas Sarkozy de la course à la présidentielle de 2017. Cette parution a été accompagnée de la publication dans Le Monde d’un article signé des deux coauteurs et intitulé « Fillon a sollicité l’Élysée pour accélérer les poursuites judiciaires contre Sarkozy » et de la diffusion par l’AFP d’un communiqué de presse de Jean-Pierre Jouyet. Le secrétaire général de l’Élysée, les deux coauteurs de l’ouvrage, leur éditeur et la société éditrice du journal ont alors été poursuivis pour diffamation à raison de ces différentes publications (V. Dalloz actualité, 29 mai 2015, M. Babonneau isset(node/172884) ? node/172884 : NULL, 'fragment' => isset() ? : NULL, 'absolute' => )) .'"'>172884). 

Par plusieurs jugements du 9 juillet 2015, le tribunal correctionnel de Paris s’est prononcé sur le bien-fondé de ces poursuites en examinant successivement le caractère diffamatoire des propos poursuivis et leur possible justification. 

Sur le premier point, le tribunal a estimé assez logiquement que les propos poursuivis, imputant à François Fillon d’avoir demandé aux plus hautes autorités de l’État de faire pression sur la justice pour déclencher des...

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