Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

« La justice de comparution immédiate n’est pas une justice au rabais »

Hier, à Paris, une poignée d’avocats pénalistes est intervenue bénévolement devant les chambres des comparutions immédiates en commission d’office, malgré la grève contre la réforme de l’aide juridictionnelle.

par Anne Portmannle 28 octobre 2015

« Nous avons constaté que les affaires se plaident sans avocat et que les prévenus partent en prison sans avocat. Ce n’est pas conforme à notre serment et à l’égalité des armes. Nous devons assurer un service minimum comme un médecin aux urgences ». C’est ainsi que le bâtonnier de Paris Pierre-Olivier Sur a expliqué aux magistrats de la 23e chambre, première section, les raisons pour lesquelles il était venu devant eux, se commettre d’office, avec son confrère Martin Pradel, malgré la grève des désignations d’office initiée par le barreau de Paris il y a trois semaines (lire notre article).

Devant la 23e chambre, deuxième section, cette tâche a été assurée par Julien Pignon et le célèbre pénaliste Hervé Temime, qui avait répondu présent à l’appel initié, la veille, par son confrère Christian Saint-Palais. Ce dernier, ainsi que d’autres avocats volontaires, jeunes et moins jeunes, se sont déplacés en robe d’une chambre à l’autre pendant cette longue après-midi d’audience pour soutenir leurs confrères et les aider à compulser les dossiers.

« Merci de nous permettre de nous entretenir avec nos clients », a demandé Martin Pradel à Françoise Quilès, qui préside la première section de la 23e chambre. « Je...

Il vous reste 75% à lire.

Vous êtes abonné(e) ou disposez de codes d'accès :