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le 19 juillet 2017
Directrice d’un centre pénitentiaire, Véronique Sousset a connu une courte carrière d’avocate. Au Mans, notamment, elle a participé à un procès retentissant en 2012. Elle y défendait un père bourreau de son enfant, Marina, décédée des suites des tortures subies des années durant. Pendant plusieurs mois, cette Brestoise a accompagné son client, s’acharnant à faire jaillir l’homme derrière le monstre. Une histoire qu’elle raconte à sa manière, tour à tour pudique et intime, dans un livre intitulé Défense légitime.
Un dossier terrible
Jamais, dans son livre, Véronique Sousset ne citera le prénom de l’enfant qui restera attaché au procès. « Le procès Marina ». « Effet médiatique garanti mais dramatique et implacable pour la défense, même s’il est un juste hommage », écrit-elle en prologue. Pas plus que celui de ce père meurtrier qu’elle défendit ardemment. « Je ne dis pas le nom parce que ce n’est pas un récit de faits divers et que j’avais une vocation universelle. Je m’appuie sur le fait divers pour parler d’un thème plus large », explique-t-elle. Il s’agit davantage d’un témoignage, celui de la défense d’un meurtrier que l’opinion publique a voulu voir comme un monstre et dont elle s’évertue à faire jaillir l’humain. L’homme, dans la réalité, s’appelle Éric Sabatier. Il était jugé aux côtés de sa compagne Virginie Darras, la mère de quatre autres de leurs enfants qui, ont, eux été épargnés par cette violence. Tous deux comparaissaient devant la cour d’assises de la Sarthe pendant deux semaines pour « actes de tortures et de barbarie sur mineure de moins de quinze ans par ascendant » ayant entraîné sa mort en août 2009, à l’âge de 8 ans, dans le sous-sol de leur pavillon d’Écommoy (Sarthe). Son corps avait été retrouvé dans une malle remplie de béton. Les faits, plus détaillés, apparaissent dans les premières pages de Défense légitime, paru en février aux éditions du Rouergue « pour avoir porté de façon répétée et dès le plus jeune âge, des coups de poing sur le visage et le corps, en la laissant enfermée dans une chambre, volets clos, en l’affamant, en la séquestrant dans le garage ou dans la cave, nue, en lui infligeant des douches froides, en lui plongeant la tête sous l’eau, en l’attachant à son lit ». Des « qualifications pénales effroyables qui ébranlent toute foi en l’humanité », souligne l’auteure.
« C’est un dossier qu’on ne donne pas à n’importe qui », assure Boris Marie, ex-bâtonnier du barreau du Mans, qui l’a confié à Véronique Sousset, devenue sa collaboratrice à cette époque. Puis défendu à ses côtés pendant les deux semaines d’Assises. Il avait d’abord transité par les mains de Sandrine Soulard, son associée, au hasard des permanences pénales, mais celle-ci avait souhaité en être relevée. « Ma consœur a abdiqué pro domo, car, comme à tant d’autres, vous faites horreur. Elle ne vous dit pas que les faits lui donnent la nausée », écrit-elle. Puis « moi, j’accepte ». Depuis des années, je me suis forgé une carapace aussi solide que factice. Je préserve mon « pré carré ». Je défends aux importuns de le fouler : les hommes de métier, les amants d’amitié ou les mâles courtisés. Je n’ai jamais toléré que des mitoyennetés », écrit-elle encore. Ces saillies sur sa vie privée, parfois intime,...
Véronique Sousset

Véronique Sousset est directrice de centre pénitentiaire. Elle a été avocate.