
La psychiatrie en détention toujours en souffrance
Créées il y a près de vingt ans, les unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA) visaient à améliorer la prise en charge les détenus souffrant de troubles mentaux graves. Un rapport des inspections s’est penché sur le fonctionnement de ces hôpitaux psychiatriques-prison. Si les UHSA marquent une avancée, il y a toujours un manque criant de moyens pour la prise en charge psychiatrique des détenus.

L’inspection générale de la justice (IGJ) et l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) ont remis leur rapport au gouvernement fin 2018. Celui-ci vient d’être rendu public et permet de faire le point sur les UHSA, au moment où le gouvernement souhaite poursuivre le programme de construction.
Un programme pour améliorer la prise en charge des détenus souffrant de troubles mentaux
Comme le note le rapport, avant les UHSA, « les détenus souffrant de troubles mentaux ne pouvaient être hospitalisés qu’au sein d’une unité d’un établissement public de santé mentale (EPSM) et sous un mode contraint ». Or ce mode d’hospitalisation, où le détenu se retrouve isolé, ne permet pas de garantir au patien détenu les droits dont il bénéficie en détention ou en UHSA.
Le programme de construction des UHSA a été lancé en 2002. Le déploiement des neuf premières unités, une par région pénitentiaire, a été long : la première a ouvert en 2010, la dernière en 2018. Il y a aujourd’hui, au...
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