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Depuis lundi, s’est tenu, devant la 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny, le procès de plusieurs personnes accusées d’avoir participé à une filière d’immigration clandestine. Parmi les sept prévenus, un avocat au barreau de Seine-Saint-Denis spécialisé en droit des étrangers. Ses avocats, Jeffrey Schinazi et Michel Stansal ont, hier, plaidé la relaxe.
par Anne Portmannle 12 décembre 2013
« Combien de fois devra-t-on faire ce déballage ? Faut-il qu’on en arrive là ? Combien de fois devra-t-on dire que l’attitude de la police des frontières est indigne, que le parquet est manipulé, que les avocats sont des voyous et les jeter en pâture à l’opinion publique ? Pitié pour les avocats ! », a tempêté Jeffrey Schinazi, qui a dit être lassé de devoir venir « dire et redire les choses dans le cadre d’affaires dans lesquelles les avocats n’ont jamais été condamnés. Ce débat m’échappe et me révolte ». L’avocat, qui indique être dans « tous les dossiers » de ce type, dans lesquels des avocats sont poursuivis pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier, explique avoir demandé à son confrère Michel Stansal de venir plaider dans ce dossier pour dire ce qu’il ne voulait plus, ne pouvait plus dire lui-même, invoquant une empathie et une proximité avec son client qui « limite [sa] capacité à le défendre ».
« Doit-on vérifier qui sont nos clients ? »
Estimant que dans ce procès se pose en réalité la...
