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Le quotidien du droit en ligne

Pourquoi « l’Affaire du siècle » se réglera devant les tribunaux

« Entre François de Rugy, qui reçoit des signataires de la pétition écologiste, et les associations, le dialogue est au point mort. »

Huffington Post, 27 févr. 2019

par H. de Montalivet

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Chronologie de la soirée

20h00 – Antoine Q… et Nicolas R… et d’autres collègues, filmés par les caméras du Galway, arrivent dans le pub, situé en bord de Seine en face du 36 quai des Orfèvres.

20h54 – Emily S… entre à son tour et s’assoit au bar.

23h19 – Nicolas R… et Emily S… s’embrassent au comptoir. Avant cela, Nicolas R… et deux autres policiers tentent de l’embrasser sans succès.

Quatorzième jour d’audience – Les derniers mots des accusés et le verdict

La cour se retire pour délibérer à 10 heures. Les deux accusés ont parlé. Nicolas R… a pleuré. « Je sais que vous allez décider de ma vie mais je ne suis pas un violeur. » « J’ai peut-être été infidèle mais je n’ai pas violé cette femme », ajoute Antoine Q… Me Compoint s’effondre. Les membres de la BRI sont revenus. Ils embrassent les accusés. Six heures après, le verdict tombe. Ils sont condamnés à sept ans de prison. Dans le public, les hommes se prennent la tête. Antoine Q… éclate en sanglots, son avocate le soutient.

Treizième jour d’audience – Les plaidoiries de la défense

C’est peu dire que ces trois semaines d’audience ont été suffocantes. Les tensions entre parties, les algarades avec le président de la cour étonnamment distant, les protestations collectives, les témoins absents ou mis à mal, les experts inutiles, les pleurs, les dénégations, les vidéos de mauvais qualité… Il reste désormais aux trois avocats de la défense à plaider. C’est Marion Grégoire, avocate de Nicolas R… aux côtés de Sébastien Schapira, qui se lève la première. Pendant ce procès, « on a perdu l’élément essentiel : la preuve.

Treizième jour d’audience – Le réquisitoire

Devant la cour d’assises du vieux palais de justice de Paris, le public fait la queue pour accéder à l’audience. Il s’agit de policiers. C’est la BRI qui est venue soutenir ses deux anciens collègues. L’avocat général, Philippe Courroye, se prépare à requérir trois heures. Il dispose trois verres d’eau devant son pupitre, il a posé sa montre sur ses dossiers et il rapproche son encrier.

Douzième jour d’audience – Les plaidoiries de la partie civile

Dans « ce brouillard indescriptible » – c’est Me Sophie Obadia, l’une des avocates d’Emily S… qui le dit –, il n’y a qu’une chose à garder à l’esprit, qui « doit nous obséder » : la vidéo de l’entrée du 36 quai des Orfèvres. « Ça, c’est la réalité. Tout le reste, ça n’est pas grand-chose. Votre obsession, votre étalon. Qu’est-ce qu’elle nous montre ? […] On voit Antoine Q… monter seul et vite.