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Le quotidien du droit en ligne

Une enquête bâclée, des mensonges, des traces ADN et le troisième sperme

Lorsqu’Emily S… descend, en pleurs, « en état de choc », expliquant qu’elle a été violée dans les locaux du 36, c’est le « bordel ». Assise sur une chaise dans l’entrée du bâtiment, elle parle en anglais, la police française n’y comprend pas grand-chose, on va chercher les serveuses anglosaxonnes du Galway, Emily S… ne veut parler qu’à des femmes, elle demande s’il y a des caméras, les coups de fil « à la hiérarchie » fusent, Antoine Q… et Sébastien C… sont là, Antoine Q… alerté revient.

Dixième jour du procès – Sébastien C…, un témoin gênant ?

La déposition de Sébastien C… est très attendue également. Le policier était au Galway le 22 avril 2014. Il a bu mais il est dans « un état correct ». Lorsqu’il retourne à son bureau du 36, qu’il partage avec Antoine Q…, les deux accusés et Emily S… y sont. Il a également été destinataire du sms de Nicolas R… lui indiquant que la jeune femme est « une touzeuse » et qu’il fallait qu’il « se dépêche ».

Neuvième jour du procès – Les accusés racontent les faits

Il faut attendre neuf jours pour que Nicolas R… et Antoine Q… racontent leur version des faits. Lors de la huitième journée, Nicolas R… s’était levé pour dire au président et aux jurés : « Je n’arrive plus à dormir, je ne mange plus. […] Monsieur le Président, je n’en peux plus. […] Je veux être entendu ». Le magistrat avait assuré suivre un ordre logique, le procès ayant débuté le 14 janvier.

Septième jour du procès – La soirée au Galway et l’arrivée au 36 quai des Orfèvres – Ce que montrent les vidéos, ce que racontent les parties

La soirée au Galway a-t-elle une importance ? Selon le président de la cour d’assises, oui. À en croire les réquisitions de l’avocat général, elle l’est également. Au moins pour démontrer l’existence d’une « meute » de policiers, ces hommes à l’humour « potache » et « graveleux », ces « mâles dominants en période de rut » s’entraînant mutuellement dans « une drague collective ». « Le Galway, c’est l’open bar de la Canadienne », a aussi dit l’avocat général Philippe Courroye.

Troisième jour du procès – Emily S… raconte les faits

Emily S…, jeune femme canadienne, est âgée de 34 ans au moment des faits. Elle arrive à Paris le 18 avril 2014, accompagnée de Max R…, un ami avocat d’une soixantaine d’années qui l’a invitée et avec qui elle partage la chambre d’hôtel, près de l’Odéon. Après avoir été vaguement amants au Canada, ils passent un accord : chacun vivra sa vie à Paris. Emily S… visite la capitale et a pris l’habitude de se rendre au pub Galway, dans lequel elle peut parler anglais avec les serveuses et les clients anglosaxons. Elle y croise d’ailleurs des policiers du 36.

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