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Le quotidien du droit en ligne

Clémence Caron

Libre cours : L’obscure clarté de mes héros

le 09 Avril 2020 / Profession juridique et judiciaire | Avocat

Les gens de justice sont confrontés à une certaine violence. Pas une violence physique, comme celle que subissent policiers et gendarmes, mais une violence morale, psychologique. Celle de la misère sociale, éducative, affective des justiciables qu’ils doivent aider. Celle des scènes de crime, des autopsies de nourrissons, des témoignages de victimes dans le secret d’un cabinet ou de leur émotion dans l’enceinte d’une cour d’assises. La violence de la décision à prendre, aussi, qui se résume parfois à choisir entre le pire et le moins pire.