- Administratif
- Toute la matière
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Institution administrative
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Loi et traité
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Profession juridique et judiciaire
- > Responsabilité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Droit international et communautaire
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Temps de travail
- Avocat
Si l’évocation de Bastia-Poretta résonne agréablement aux oreilles du citoyen, comme une douce destination de vacances, il fait malheureusement écho pour les juristes au double meurtre de Jean-Luc Codaccioni et Antoine Quilichini qui s’est déroulé devant le célèbre aéroport de l’île corse. Le réalisateur aurait alors pu s’emparer du sujet des gangs notamment de celui de « La brise de mer ». Il préfère toutefois se concentrer sur Cathy Châtelain-Sénéchal – dénommée d’ailleurs autrement dans le film –, et qui aurait contribué à la réalisation du fameux double meurtre. Son procès, comme celui de quinze autres accusés, débute la semaine du 6 mai à la Cour d’assises d’Aix-en-Provence et ce, pour plus de six semaines. Le film, quant à lui, est sorti le 17 avril dernier. Comment alors concilier fiction et présomption d’innocence ?
Que ce soit par le biais de la fiction ou de l’enquête journalistique, l’affaire Poretta est au cœur de l’actualité. Violette Lazard publie également ces derniers jours Le Crépuscule de la Brise de mer aux éditions Robert Laffont. Elle prend comme point de départ le double meurtre commis il y a maintenant près de sept ans.
Quant aux liens de l’affaire avec la fiction, ils ont finalement été noués dès la commission des faits. Celui qui aurait tiré sur les deux victimes avait effectivement déclaré au moment des faits, devant des voyageurs stupéfaits : « c’est pour un film », avant ensuite de prendre la fuite. C’est donc presque naturellement que le cinéma s’est emparé du sujet.
Que ce soit par le canal du cinéma d’horreur ou des grands films noirs, nos hantises et craintes de spectateurs sont presque exorcisées par l’effet de l’écran. Le criminel est happé par la fiction et souvent capturé par les enquêteurs, puni ainsi de ses méfaits. L’amoralité exposée pendant le film est très souvent ensuite recadrée à la fin de celui-ci. Nos angoisses de spectateurs sont ainsi apaisées en sortant de la salle. Le film de procès cherche quant à lui à confronter l’acte criminel aux aléas de la justice et à la construction de « vérité judiciaire ». Borgo n’emprunte pas ces chemins. Faisant pourtant écho à un véritable procès et s’interrogeant sur les implications d’une « matonne » trop exposée à un gang corse, il cherche à décrypter comment l’ordinaire peut côtoyer le mal jusqu’à si noyer.
Le droit envisage quant à lui les frontières entre le réel et le fictionnel, ce qui peut être montré ou au contraire ce qui doit être dissimulé, ou encore ce qui se doit d’être protégé. Les films peuvent ainsi être exposés à la censure ou à des limites d’âges précises.
Ces liaisons dangereuses ont déjà fait l’objet d’une littérature particulièrement abondante en la matière (v. réc., M. Leroy,...
Sur le même thème
-
Panorama rapide de l’actualité « Pénal » de la semaine du 21 octobre 2024
-
Vacances de la Toussaint
-
Se taire est rarement la meilleure façon de se défendre : rappel du sens et de la portée du droit au silence, pour éviter tous malentendus
-
Danske Bank : une nouvelle CJIP conclue pour des faits de blanchiment de fraude fiscale
-
CEPEJ : la justice française au comparatif européen
-
Quand un appel limité du ministère public en cour d’assises lui entrouvre la porte du procès équitable
-
Vademecum sur les conditions de rétablissement de l’honneur des condamnés à mort
-
Vanessa Bousardo, porteuse de voix
-
Reproduction du dossier pénal : vers une réplication de la mesure
-
Précisions en matière de saisie de biens immeubles ayant fait l’objet d’un démembrement de propriété