Les femmes criminelles

Comment la femme, que l’imaginaire collectif associe à la gardienne du foyer, à la mère et à l’épouse, peut enfreindre l’interdit ? À la réflexion, la perplexité se mue en interrogation : existe-t-il, en ce domaine, une spécificité féminine ? Sans doute, sous l’interrogation, les représentations sociales agissent-elles encore, comme si le phénomène criminel féminin, pour être admis, ne pouvait être saisi que dans sa dimension singulière. Au-delà du droit positif, identifier les particularités éventuelles de la criminalité et du traitement pénal des femmes impose le recours à l’histoire, à la criminologie et à la sociologie. C’est dans cette perspective que s’inscrit ce dossier, qui reprend quelques interventions à la journée d’études, placée sous l’égide du Centre Jean Bodin de la faculté de droit d’Angers et de l’École nationale de la magistrature, qui s’est récemment tenue sur ce thème.

Sont reproduites les interventions suivantes :

- Société et criminalité féminine, XIX^e-XX^e siècles, par Victoria Vanneau ;

- La résistance des femmes au crime. Aspects criminologiques, par Robert Cario ;

- Les ambivalences du traitement carcéral des femmes criminalisées, par Coline Cardi ;

- Les gender studies, par Martine Herzog-Evans .