Procès Achoui : la balance, le flic et l’avocat

Un commissaire utilise l’un de ses indicateurs pour commanditer l’assassinat d’un avocat du milieu. Une fois la besogne tentée – mais ratée, l’avocat y ayant survécu -, le policier fait croire qu’une mystérieuse « source » connaît l’un des auteurs de cette tentative et en profite pour balancer son indicateur. Le scénario est bien écrit. Encore faut-il pouvoir prouver tout cela dans une cour d’assises. Hier, au troisième jour du procès des six hommes accusés d’être les auteurs en 2007 de la tentative d’assassinat de Karim Achoui, les quelques facéties précédentes de l’ancien avocat (lire notre article) n’ont plus lieu d’être. Car c’est Stéphane Lapeyre, à l’époque commissaire à la police judiciaire de Versailles, qui est entendu à la barre. Et l’on veut sa peau des deux côtés. La partie civile veut démontrer qu’il est la tête pensante d’un complot qui dépasserait les six accusés. La défense veut, elle, mettre à mal l’honneur – et donc la crédibilité du...