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Procès du docteur Muller : l’avocat, la table et Friedrich Nietzsche

C’était hier, le troisième jour du procès de Jean-Louis Muller qui comparaît libre devant les assises de Nancy pour le meurtre de sa femme. Avec une défense ardemment menée par l’avocat Eric Dupond-Moretti (photo).

par Marine Babonneaule 24 octobre 2013

Une table en contreplaqué, un peu cabossée, reposant sur des tréteaux vieillis, trônait depuis deux jours, presque insolente, au milieu des boiseries raffinées de la cour d’assises de Nancy. Elle a été, hier, au centre des débats, car c’est à ses pieds qu’a été retrouvé, en 1999, le corps de la femme de Jean-Louis Muller, gisant dans une flaque de sang, la boîte crânienne explosée par un tir d’arme à feu. Or, il n’y a pas eu, au cour de l’instruction, de reconstitution des faits. Qu’à cela ne tienne, Eric Dupond-Moretti, l’avocat de Jean-Louis Muller, – qui l’a pourtant réclamée « à cor et à cri » – va s’en charger devant les jurés. C’est à sa demande que la table est là. Alors que les experts défilent à la barre depuis deux jours, bien incapables de tirer des conclusions sur les circonstances de la mort de Brigitte Oudille – le suicide n’est pas exclu, le meurtre non plus –, l’avocat de la défense veut un peu plus de concret et un peu plus de scientifique. « Il y a des choses qui...

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