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Présomption d’urgence et acquéreur évincé d’un local commercial

Si l’acquéreur évincé bénéficie en principe d’une présomption d’urgence dans le cadre d’un référé-suspension d’une décision de préemption, tel n’est pas le cas lorsqu’il est entré en possession du bien ou du droit objet de la préemption litigieuse.

par A. Vincentle 3 mai 2011

Le Conseil d’État, statuant en matière de référé, vient se prononcer pour la première fois à notre connaissance, sur une hypothèse de droit de préemption communal sur la cession d’un bail commercial, autrement appelé « droit de préemption commercial » (V. plus généralement sur la question, A. Boituzat, Le droit de préemption des communes sur les cessions de fonds de commerce et artisanaux et de baux commerciaux, RDI 2008. 313 ; D. Moreno, Droit de préemption sur les fonds de commerce, artisanaux et les baux commerciaux, BJDU 2008. 326 ; S. Pérignon, Le droit de préemption communal sur les biens commerciaux, AJDA 2008. 743 ; C. Zolynski, Le champ d’application du droit de préemption des communes : l’exemple de la préemption commerciale, Constr.-Urb. 2009. Étude 16 ; J.-H. Driard, Le droit de préemption des communes sur les terrains à vocation commerciale : à propos du décret n° 2009-753 du 22 juin 2009, AJDI 2009. 679 ).

Les circonstances de l’espèce étaient un peu particulières : la commune, informée de la cession d’un droit au bail commercial avait, dans un premier temps, notifié au cédant sa volonté de ne pas exercer son droit de préemption commercial. Ce dernier avait alors procédé à la cession… avant que la commune ne décide finalement d’exercer son droit de...

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