- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

De l’indemnité d’occupation due au vendeur en cas d’annulation de la vente
De l’indemnité d’occupation due au vendeur en cas d’annulation de la vente
Dans un arrêt rendu le 5 décembre 2024, la troisième chambre civile précise que la créance de restitution due au vendeur, laquelle inclut la valeur de jouissance, n’est pas subordonnée à l’absence de mauvaise foi ou de faute de celui-ci.
par Cédric Hélaine, Docteur en droit, Chargé d'enseignement à l'Université d'Aix-Marseillele 11 décembre 2024

L’entrecroisement entre le droit de la vente et le régime général des obligations permet de faire fleurir de belles questions concernant les nouveaux textes issus de l’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016. Un arrêt rendu le 5 décembre 2024 par la troisième chambre civile de la Cour de cassation est l’occasion d’apporter quelques précisions sur la créance de restitution due au vendeur concernant l’occupation du bien cédé après annulation du contrat de vente. Cette thématique a fait couler beaucoup d’encre avant la réforme de 2016 dans la mesure où l’état du droit positif était jugé peu clair (F. Collart Dutilleul, P. Delebecque et P.-E. Bucher, Contrats civils et commerciaux, 12e éd., Dalloz, coll. « Précis », 2023, p. 292, n° 276).
Reprenons les faits les plus importants pour comprendre comment est apparue la difficulté. Par acte authentique du 15 septembre 2017, deux personnes font l’acquisition d’une maison d’habitation pour un prix de 390 000 €. En juin 2018, les acquéreurs subissent un important dégât des eaux. Ils se prévalent d’un dol des vendeurs et assignent ceux-ci en nullité de la vente. L’annulation est prononcée sans qu’il soit précisé, dans l’arrêt étudié, la motivation choisie pour y aboutir. Les juges du fond décident de condamner les vendeurs à une somme de 20 000 € en réparation du préjudice subi par les acquéreurs résultant de l’augmentation du prix du marché de 21,50 %. Ils refusent toutefois d’octroyer à ces mêmes vendeurs une indemnité d’occupation en raison de la réticence dolosive dont ces derniers sont à l’origine.
Les vendeurs se pourvoient en cassation tant concernant les dommages et intérêts prononcés que s’agissant du refus de condamner les acquéreurs à une indemnité d’occupation consécutive à l’annulation de la vente. Leur pourvoi sera couronné de succès seulement sur ce dernier point. Nous examinerons en détail uniquement ce moyen compte tenu de son importance, expliquant la publication de la décision au Bulletin.
Une difficulté récurrente
Procédons à quelques rappels afin...
Sur le même thème
-
Précisions sur le point de départ des intérêts de la récompense liquidée selon le profit subsistant
-
La qualification procédurale de la « demande » de déchéance du droit aux intérêts formulée par la caution
-
Défaut de pouvoir du JME de statuer, au cours de la procédure de conversion en divorce, sur la demande de révision de la pension alimentaire fixée en conséquence de la séparation de corps
-
Majeurs protégés : interprétation stricte de l’altération des facultés corporelles de nature à empêcher l’expression d’une volonté
-
Sur la « compétence » matérielle du juge de l’honoraire et son appréciation stricte
-
Les soins psychiatriques sans consentement de nouveau devant la Cour européenne des droits de l’homme
-
Action paulienne et créance certaine en son principe
-
Faute de la victime dans l’aggravation du dommage vs obligation de minimiser le dommage
-
Quelle responsabilité contractuelle du garagiste qui opère des réparations incomplètes ou contraires aux règles de l’art ?
-
Panorama rapide de l’actualité « Civil » de la semaine du 23 juin 2025