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Éric Dupond-Moretti, sans filtre

Le grand-père d’Éric Dupond-Moretti est retrouvé mort, assassiné diront ses enfants, le long d’une voie ferrée du nord de la France, en 1957. C’est ici, quatre ans avant sa naissance, que la vocation de l’avocat est née.

par Rosanne Ariesle 13 novembre 2013

Comme Hippocrate expliquait en son temps « je ne soigne pas la maladie, je soigne le malade », Éric Dupond-Moretti a l’habitude de dire « je défends les hommes, pas les crimes ». Dans son dernier livre* co-écrit avec Loïc Sécher, le septième condamné officiellement innocenté depuis 1945, l’avocat pénaliste confirme : bravant les apparences et « la dictature de l’émotion », il parvient à prouver qu’un homme peut être « dépressif, alcoolique, homosexuel et fumer des joints » sans être coupable. Avec le docteur Muller, le dernier en date, il réussit, en bientôt trente ans, à redonner la liberté à 120 personnes. Un parcours, une détermination et une endurance sans équivalence, qu’il n’a pas choisi. Il est « condamné à plaider ! », se défend-il : c’est en 1957, quatre ans avant sa naissance, que son destin s’est joué. Le corps d’un homme est retrouvé gisant à proximité d’une ligne de chemin de fer dans des conditions suspectes. « Le...

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