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Jean-Baptiste Louis, Mémoires d’un avocat au cœur des révolutions (1789-1830)

Dans une édition établie et annotée par Geoffroy Caillet, rédacteur en chef du Figaro Histoire, et présentée par Yves Ozanam, archiviste de l’ordre des avocats du barreau de Paris, les Éditions La Mémoire du Droit publient les mémoires de Jean-Baptiste Louis (1760-1834), un ancien bâtonnier parisien ayant traversé la Révolution française. Ce document livre un aperçu passionnant du monde judiciaire à une époque en perpétuelle évolution.

par Thibault de Ravel d’Esclaponle 12 octobre 2016

Il faut saluer le remarquable travail effectué par les Éditions La Mémoire du Droit avec la publication des mémoires de l’avocat Jean-Baptiste Louis (1789-1834). Il est vrai que « la fécondité du XIXe siècle en mémoires fameux n’est pas à établir » (G. Caillet, p. V). Ce n’est pas Raphaël de Valentin, le célèbre héros balzacien de la Peau de chagrin qui le démentira, lui qui passa un temps de sa vie à rédiger des mémoires, sans savoir véritablement à qui les attribuer. Mais le vaste mouvement de redécouverte récente de ce que l’on appelle les écrits du for privé (mémoires, journaux intimes, livres de raison, etc.) a permis de mettre au jour nombre de documents autobiographiques inédits qui, s’ils n’émanent pas tous de célébrités de ce siècle, n’en sont pas moins de passionnants textes pour l’historien, notamment en raison de la perspective plus intime avec laquelle l’histoire de France peut être abordée. Assurément, les Souvenirs de ma vie pour mes enfants et petits-enfants sont de cette catégorie. C’est à travers les yeux de Jean-Baptiste Louis, jeune Ardennais ayant effectué l’essentiel de sa carrière à Paris pendant les années 1780-1830, que l’on lit l’histoire très troublée de cette époque.

Ces Souvenirs constituent l’essentiel du joli volume que livrent les Éditions la Mémoire du Droit (avec un texte plus court concernant la révolution de Juillet et divers discours). À partir d’un cahier manuscrit de 226 pages, vraisemblablement écrit en 1830 et 1831 (G. Caillet, p. VI-VII), et conservé dans la famille pendant de longues années, l’édition ici présentée offre un texte aéré,...

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