- Administratif
- Toute la matière
- > Acte
- > Bien
- > Collectivité territoriale
- > Compétence
- > Contrat et marché
- > Droit économique
- > Droit fondamental et liberté publique
- > Election
- > Environnement
- > Finance et fiscalité
- > Fonction publique
- > Police
- > Pouvoir public
- > Procédure contentieuse
- > Responsabilité
- > Service public
- > Urbanisme
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Grève
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Refus de changement de nom et droit au respect de la vie privée et familiale
Refus de changement de nom et droit au respect de la vie privée et familiale
Le refus d’accorder à une personne ayant la double nationalité franco-algérienne le droit de changer de nom, alors que le nom revendiqué est à la fois le nom du père algérien du requérant, son nom d’usage depuis qu’il est scolarisé et le nom sous lequel il est enregistré à l’état civil algérien, est caractéristique d’une violation de l’article 8 de la Convention.
par Rodolphe Mésale 17 décembre 2013
La Cour européenne des droits de l’homme revient, avec l’arrêt rendu dans l’affaire Henry Kismoun c. France le 5 décembre 2013, sur la question de la compatibilité des restrictions au changement de nom avec le droit au respect de la vie privée et familiale garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Dans cette affaire, le requérant, qui est né en France et de nationalité franco-algérienne, a été enregistré à l’état civil français sous le nom de sa mère française, son père algérien ne l’ayant reconnu que postérieurement à la naissance. Alors qu’il était âgé de trois ans, sa mère l’a abandonné et il a été recueilli par son père qui l’emmena vivre en Algérie. Il a été enregistré à l’état civil algérien sous le nom de son père, a été scolarisé sous ce nom en Algérie et a toujours été appelé par ce nom depuis son enfance. Ce n’est qu’à la suite du refus de sa mère de reprendre contact avec lui que le requérant a appris qu’il était enregistré à l’état civil français sous le nom de cette dernière. Il a alors entrepris les démarches nécessaires pour changer de nom, qui sont toutes restées vaines, ce qui l’a conduit à saisir la Cour européenne des droits de l’homme et à invoquer une violation de l’article 8 de la Convention.
Pour justifier les décisions de refus de changement de nom, l’État français a mis en avant le fait que le refus d’autoriser un changement de nom ne constitue pas une ingérence, dès lors que le patronyme figurant à l’état civil français du requérant est celui qui a été déclaré à la naissance par sa mère, et qu’en tout état de cause, si la Cour devait retenir une immixtion, celle-ci serait justifiée en raison du fait que le juste équilibre nécessaire entre les intérêts de la société et ceux du requérant a bien été respecté. L’article 61 du code civil, en subordonnant la...
Sur le même thème
-
Liberté éditoriale des enseignants-chercheurs : le refus d’intégrer une contribution n’est pas abusif
-
Règlement Bruxelles I : liberté d’expression et condamnation prononcée dans un autre État membre
-
Atteinte à la vie privée et mouvement #Metoo : la volonté de la victime de rester anonyme doit être considérée
-
Personne étrangère placée sous curatelle et rétention administrative
-
La CEDH n’exclut pas que le droit à la vie puisse être mobilisé contre une banque
-
Droit de l’homme et rôle procédural des parents biologiques du majeur adopté
-
Décision médicale d’arrêt des traitements de survie prodigués à un enfant : un sursis mais pas de QPC
-
Isolement et contention en soins psychiatriques sans consentement : vers une troisième abrogation ?
-
Application par le Conseil d’État des nouvelles règles d’exportation des gamètes … selon les circonstances
-
Recevabilité de l’appel formé par la personne ayant la libre disposition du bien saisi