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Trafic de biens culturels : un antiquaire parisien condamné, des biens restitués à l’Égypte

Le tribunal correctionnel de Paris a ordonné la restitution à l’Égypte de pièces archéologiques pillées sur un chantier de fouilles et a condamné un antiquaire parisien à trois ans d’emprisonnement avec sursis.

par Pierre-Antoine Souchard, Journalistele 6 décembre 2022

Des blocs de pierre gravée, volés entre 2001 et 2002 dans la nécropole de Tabbet al-Guech, sur le site archéologique de Saqqâra en Égypte, vendus et retrouvés pour partie en France, vont être restitués à la République arabe d’Égypte. La 33e chambre du tribunal correctionnel de Paris a ordonné l’exécution provisoire du jugement.

Tout commence en 2001 sur le site de Saqqâra. Une mission de l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO), dirigée par l’archéologue Vassil Dobrev, met au jour une nécropole de la VIe dynastie (entre 2350 et 2150 av. J.-C) constituée de plusieurs chapelles et tombes dont celle d’un prêtre, Haou-Nefer, et de son épouse Khouti. Un nom de prêtre jusqu’alors inconnu des spécialistes. En novembre 2011, la mission cesse les fouilles, les découvertes sont ensevelies et le site est censé être sécurisé par l’État égyptien. À leur reprise, en octobre 2012, une douzaine de blocs composant la façade de la chapelle du prêtre Haou ont été dérobés.

Une dizaine d’années plus tard, plusieurs éléments réapparaissent sur le marché. En juin 2012, l’un, représentant le prêtre et son épouse, est mis à l’encan par la maison de vente Pierre Bergé. Présenté comme provenant d’une « collection particulière » acquis en 1975, ce lot ne trouvera pas preneur. En mars 2013, le musée des Beaux-Arts de Budapest achète à la foire de Maastricht trois pierres...

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