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Audience disciplinaire : l’avocat Avi Bitton et le procès fleuve

L’autorité de poursuite parisienne a requis, hier, contre l’avocat Avi Bitton, membre du conseil de l’Ordre, six mois d’interdiction temporaire d’exercice avec sursis et la privation de toute activité ordinale pendant dix ans.

par Marine Babonneaule 16 octobre 2013

L’audience disciplinaire de l’avocat Avi Bitton va-t-elle durer aussi longtemps qu’une représentation du « Soulier de satin » de Paul Claudel ? Après un premier acte – joué à guichets fermés dans la salle même du conseil de l’Ordre de Paris le 24 septembre – qui n’avait permis que d’effleurer le fond des dossiers qui lui sont reprochés (lire notre article), il était temps hier de passer au deuxième acte de cet inhabituel procès disciplinaire. Mais il faudra encore attendre le 5 novembre pour évoquer le fond d’une des affaires du dossier et pour entendre la plaidoirie de ses deux avocats, Léon Lef-Forster et Jean-Luc Tissot. En attendant le rideau, Avi Bitton, hier, ne boudait pas son plaisir à parler et ses « fans », des avocats pour l’essentiel, ne taisaient pas, eux, leur indignation devant des méthodes « dignes d’un procès stalinien ».

« C’est moi que l’on poursuit ! »

Que reproche-t-on à Avi Bitton, membre du conseil de l’Ordre parisien, du Conseil national des barreaux et fondateur du syndicat MAC ? D’avoir manqué aux principes essentiels de la profession en publiant, par exemple, sur son site internet un billet révélant que l’ancienne secrétaire d’État Jeannette Bougrab, devenue avocate récemment, se soit présentée comme associée alors qu’elle ne pouvait être que collaboratrice au sein du cabinet Mayer Brown. « Me direz-vous, qu’est-ce que ça peut...

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