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Indemnisation du bailleur en cas d’inexécution des réparations locatives

Le bailleur est en droit de demander la réparation intégrale du préjudice que lui cause l’inexécution par le preneur des réparations locatives prévues au bail ; son indemnisation n’est pas subordonnée à l’exécution de ces réparations et il appartient au juge d’évaluer le montant d’un dommage dont il constate l’existence dans son principe.

par Y. Rouquetle 5 mars 2006

En dépit de la vocation de cet arrêt de cassation partielle à ne pas occuper le devant de la scène (il ne sera pas publié au Bulletin), les solutions retenues en la matière - sensible - de l’indemnisation du bailleur en fin de bail à raison des dégradations commises par le locataire, méritent l’attention. Ce, d’autant plus que les enseignements de cette décision, rendue à l’occasion de l’exécution d’un bail d’habitation (au visa de l’article 7 c et d de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, ensemble les articles 1147 et 4 du Code civil), sont en tous points transposables à n’importe quel autre contrat de location (qu’il relève notamment du statut des baux commerciaux ou du seul Code civil).

L’indemnisation du bailleur n’est pas subordonnée à l’exécution des réparations

En affirmant que l’indemnisation du bailleur n’est pas subordonnée à l’exécution des réparations locatives, la Haute juridiction reprend une position aujourd’hui bien arrêtée (dans le même sens, V. déjà Cass. 3e civ., 10 mai 1989, Loyers et copr. 1989, n° 367 ; Cass. 3e civ., 3 avr. 2001, Administrer janv. 2002, p. 35, obs. V. Canu ; Cass. 3e civ., 2 déc. 2003, AJDI 2004, p. 117  ; V. aussi Rép. min. n° 38965, JOAN Q 9 sept. 1991, p. 3630 ; en sens contraire, V. toutefois Cass. 3e civ., 26 janv. 1996, Marsat c/ Perrot, pourvoi n° 94-11.422 ; Cass. 3e civ., 6 nov. 2001, Rev. loyers 2002, p. 85, obs. J. Rémy).

On se souvient que cette solution avait été...

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