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Invalidité et prévoyance: l’employeur n’est pas tenu de licencier

Une déclaration d’inaptitude, même à tout emploi, n’a pas nécessairement pour conséquence le licenciement du salarié concerné.

par J. Sirole 29 octobre 2010

Le sort habituel du salarié classé invalide de 2e catégorie au sens de l’article L. 341-4 du code de la sécurité sociale est malheureusement bien connu. Absolument incapable « d’exercer une profession quelconque », selon les dispositions de l’article précité, le médecin du travail constatera son inaptitude. L’employeur, au terme d’une vaine tentative de reclassement, se résoudra finalement à le licencier. Pourtant, la loi ne l’oblige en rien à consommer la rupture du contrat de travail. Les articles L. 1226-4 et L. 1226-11 du code du travail imposent tout au plus le paiement des salaires en l’absence de licenciement, à l’issue d’un délai d’un mois à compter de la date de l’examen médical de reprise du travail (V. not., J. Pélissier, A. Supiot et A. Jeammaud, avec la collaboration de G. Auzero, Droit du travail, 24e éd., Dalloz, coll. « Précis », 2008, no 407, p. 522 s.).

En l’espèce, les salariés de la Société nationale Corse méditerranée (SNCM) invalides de 2è catégorie étaient plus chanceux. La société nationale avait souscrit auprès d’une mutuelle un contrat d’assurance collective de prévoyance couvrant notamment le risque invalidité de ses salariés. La mutuelle...

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