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Pot pourri sur l’arbitrage : fraude et intérêts moratoires

La demande d’annulation d’une sentence arbitrale sur le fondement de la fraude risque d’être sanctionnée pour procédure abusive. L’arbitre qui qualifie d’indemnitaire une créance peut condamner une partie à la clause d’arbitrage aux intérêts moratoires.

par X. Delpechle 5 février 2007

Ces deux arrêts ont tous deux pour point de départ un même litige entre deux banques, tranché par voie de sentence arbitrale, dont l’issue a été contestée par la partie perdante, condamnée à des dommages-intérêts. Cette dernière a usé de toutes les armes procédurales pour obtenir la remise en cause de cette sentence.

Elle a ainsi cherché à obtenir l’annulation de la sentence arbitrale, soutenant que cette décision avait été obtenue par fraude, car son adversaire aurait dissimulé le fait qu’il avait versé une rémunération complémentaire à l’arbitre qu’il avait désigné (arrêt n° 10). Cette demande est rejetée pour des raisons de preuves : elle n’a démontré ni intention, ni agissements frauduleux de la part de l’autre banque. Pis encore, la Cour de cassation valide l’arrêt de cour d’appel qui la...

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