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Prise d’acte : appréciation des manquements de l’employeur

Ne constitue pas un manquement suffisamment grave s’opposant à la poursuite du contrat de travail et justifiant ainsi la prise d’acte de la rupture par le salarié le fait, pour l’employeur, de ne pas répondre dans le délai prévu par le plan de sauvegarde de l’emploi à une demande de validation d’un reclassement externe.

par J. Cortotle 10 mai 2010

Le dispositif prétorien de la prise d’acte du contrat de travail tel qu’issu des arrêts du 25 juin 2003 (Soc. 25 juin 2003, Bull. civ. V, n° 209) implique que « lorsqu’un salarié prend acte de la rupture de son contrat de travail en raison de faits qu’il reproche à son employeur, cette rupture produit les effets, soit d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse si les faits invoqués la justifiaient, soit, dans le cas contraire, d’une démission ». Selon la cour régulatrice, les faits justifiant la prise d’acte par le salarié de son contrat de travail doivent être « suffisamment graves pour justifier la rupture aux torts de l’employeur » (Soc. 19 janv. 2005, Bull. civ. V, n° 12). Le parallèle entre ce mode de rupture et la résiliation judiciaire du contrat de travail est clairement établi, celle-ci exigeant une inexécution de ses obligations suffisamment grave par l’employeur (Soc. 15 mars 2005, Bull. civ. V, n° 91). La difficulté du régime de la...

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