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Transparence politique et financière : les avocats pointés du doigt

Avec l’affaire Cahuzac, le métier d’avocat fait l’objet de critiques diverses de la part du monde politique. Le député Yann Galut veut d’ailleurs « mener la bataille frontale » contre les professionnels du droit « complices » de la fraude fiscale. Christiane Taubira, garde des Sceaux, a réagi hier soir à la polémique.

par Marine Babonneaule 11 avril 2013

« Soyons clairs, il ne sera plus possible de cumuler un mandat avec une activité de membre d’un conseil d’administration, de consultant, d’avocat, qui plus est d’avocat d’affaires d’ailleurs. Je crois que c’est relativement clair ». Les propos du porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, sont venus préciser, jeudi, ceux du chef de l’État qui s’était contenté de parler « de certaines activités professionnelles ». Quelques jours avant, le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, lors des questions au gouvernement, faisant référence – de manière à peine dissimulée - à Jean-François Copé (lire notre article), déclarait : « Nous, nous sommes dans une démarche de vérité. Nous ne tolérons pas les conflits d’intérêt. Ce n’est pas dans ce gouvernement que l’on trouvera des avocats d’affaires qui soient en même temps député. Moi, je suis avocat, et j’ai démissionné quand j’ai été élu député en 2007 ». Car, pour certains, dont Harlem Désir, « on ne fait pas de la politique pour faire affaires ».

Le raisonnement est net : députés et sénateurs qui deviennent avocats seraient tentés d’influer le cours législatif pour le compte de leur cabinet ou clients. L’accusation est-elle inepte ? Le projet de loi sur la transparence de la vie publique, qui sera présenté le 24 avril prochain en conseil des ministres, précisera les propos de François Hollande. Pour le moment, l’Elysée ne se prononce pas. Le président du Conseil national des barreaux, Christian...

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