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Convention collective : application volontaire et conclusion d’un accord moins favorable

Lorsque l’application volontaire d’une convention collective dans une entreprise résulte d’un usage ou d’un engagement unilatéral de l’employeur, la conclusion d’un accord d’entreprise ayant le même objet met fin à cet usage ou à cet engagement.

par Bertrand Inesle 22 octobre 2012

S’il arrive que des salariés ne soient soumis à aucune convention ou accord collectif de travail, faute pour l’employeur d’en avoir signé une, d’y avoir adhéré ou d’exercer, à titre principal, une activité qui entre dans le champ d’application d’une convention collective étendue (C. trav., art. L. 2261-2, L. 2261-3 s. et L. 2261-15 s.), l’employeur peut toujours décider d’appliquer volontairement une telle convention ou un tel accord (sur ce point, V. J. Pélissier, G. Auzero et E. Dockès, Droit du travail, Dalloz, coll. « Précis », 26e éd., 2012, p. 1317). Qu’arrive-t-il lorsque, postérieurement, est conclu un accord d’entreprise ayant le même objet tout en étant moins favorable ? Convient-il de paralyser son application en considération du fait que, conclu antérieurement à la loi n° 2004-391 du 4 mai 2004 qui est venue modifier l’ancien article L. 132-32 du code du travail (C. trav., nouv. art. L. 2253-3), il ne peut être que plus favorable que la convention ou l’accord qui, appliqués volontairement, couvrent un champ territorial ou professionnel plus large ?

Pour la première fois, la chambre sociale est saisie de la question....

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