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Dénaturation d’un acte de donation-partage

La Cour de cassation considère que la donation-partage, qui stipule que les biens donnés doivent tomber dans la communauté existant entre les donataires et leurs conjoints, ne constitue pas un avantage matrimonial susceptible de révocation.

par V. Egeale 15 décembre 2008

L’arrêt rendu le 3 décembre 2008 par la première chambre civile intéressera à coup sûr la pratique notariale ! La haute juridiction se montre en effet particulièrement attentive à l’interprétation judiciaire des actes de donation-partage. Un tel acte précisait en l’espèce que « les biens donnés doivent tomber dans la communauté de biens existant entre les donataires et leurs conjoints respectifs, ce qui est accepté par les donataires ». Lors du divorce de la copartageante à qui un immeuble avait été attribué, son époux considéra que ce bien faisait partie de la masse partageable.

La qualification de bien propre ou commun dépendait donc directement de l’interprétation de l’acte de donation-partage. L’arrêt d’appel est ici cassé, au visa de l’article 1134 du code civil, pour dénaturation des termes clairs et précis de la convention. Selon la Cour de cassation, l’acte litigieux...

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