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Christiane Taubira face aux désillusions de l’Union syndicale des magistrats

Le président du syndicat a regretté le manque d’écoute et d’actions de la ministre de la justice, lors du congrès annuel de vendredi. Le garde des Sceaux a répondu aux critiques et annoncé un projet de loi en matière de surveillance par géolocalisation.

par Caroline Fleuriotle 18 novembre 2013

Ambiance tendue entre le garde des Sceaux et le président de l’USM, Christophe Régnard, au congrès de ce syndicat, le 15 novembre 2013. La standing ovation réservée à Christiane Taubira, l’année dernière pour la même occasion, semble loin. Place aux « désillusions ». « Nous sommes déçus », explique Christophe Régnard. « Nous pensions pouvoir être davantage entendus et écoutés ». Le président regrette la difficulté du dialogue avec le garde des Sceaux. Mais au-delà des tensions lors des « rares » rencontres, le président de l’USM parle de « désillusions quant aux actes ». « Derrière les beaux discours, quelles réelles actions ? », demande-t-il.

Christophe Régnard constate qu’aucune réforme soutenue par l’USM n’a abouti. Projet de loi sur la collégialité de l’instruction « une nouvelle fois renvoyé », réforme pénale « reportée après les élections municipales », réforme constitutionnelle « différée sine die », liste-t-il. « Les standards internationaux plaident tous pour une majorité de magistrats » au sein du Conseil supérieur de la magistrature. À ce sujet, « la France est seule, dans le monde, à penser ce qu’elle pense (…) ça n’est pas glorieux pour nos responsables...

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