Accueil
Le quotidien du droit en ligne
-A+A
Article

L’égalité femmes-hommes progresse à petits pas

L’égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique continue à progresser… Mais à petits pas et avec des situations très différentes non seulement entre les trois versants mais, au sein de la fonction publique d’État, entre les ministères. C’est ce que révèle le quatrième rapport annuel sur l’égalité professionnelle, que la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) a rendu public en août.

par Marie-Christine de Monteclerle 12 septembre 2018

Si le rapport est millésimé 2017, la plupart des chiffres qu’il contient concernent en réalité, vu les délais d’établissement des statistiques, l’année 2015, laquelle confirme des tendances antérieures. La fonction publique est de plus en plus féminisée. Les femmes représentent 62 % des effectifs totaux, leur part ayant augmenté de 1,1 point en cinq ans. En comparaison, dans le secteur privé, femmes et hommes sont à parité. Où est le problème alors ? Dans la répartition hiérarchique. Certes, 64,1 % des cadres A sont des femmes, une proportion qui a augmenté de 9,2 points en onze ans et encore de 0,4 % entre 2014 et 2015. Mais le tableau est moins rose quand on regarde le haut de la hiérarchie : seulement 40,4 % des A +. Ce pourcentage a cependant progressé dans les trois versants de la fonction publique en 2015, se félicite la DGAFP.

Les collectivités territoriales bonnes élèves

Comme on le sait, la fonction publique hospitalière est la plus féminisée (77,6 % des effectifs, 44,9 % des A +). C’est pourtant la fonction publique territoriale qui compte le plus de femmes cadres supérieurs (61,3 % de femmes, 52,1 % de A +). L’État, lui, est à la traîne (55 % de femmes, 38,6 % de A +).

La fonction publique territoriale est également le bon élève du dispositif dit des « nominations équilibrées », dont le rapport dresse le bilan pour l’année 2016. Elle a atteint globalement l’objectif avec 35,5 % de primo-nominations féminines. De ce fait, la part des femmes dans l’encadrement supérieur a atteint 29 %, contre 26 % en 2014. Toutefois, tout en haut de la hiérarchie, le directeur général des services est très rarement une directrice, pas plus que celui des services techniques. La fonction publique hospitalière, elle, a connu une baisse du pourcentage de femmes nommées pour la première fois sur un emploi supérieur (38,5 % contre 40 % en 2015). Quant à l’État, le taux de primo-nomination féminine y reste stable (33 %), avec de grandes disparités entre les ministères (45 % aux affaires sociales, 32 % à Bercy et place Beauvau).