- Administratif
- Affaires
- Civil
- Toute la matière
- > Arbitrage - Médiation - Conciliation
- > Bien - Propriété
- > Contrat et obligations
- > Droit et liberté fondamentaux
- > Droit international et communautaire
- > Famille - Personne
- > Filiation
- > Mariage - Divorce - Couple
- > Procédure civile
- > Responsabilité
- > Succession - Libéralité
- > Sûretés
- > Voie d'exécution
- Européen
- Immobilier
- IP/IT et Communication
- Pénal
- Toute la matière
- > Atteinte à l'autorité de l'état
- > Atteinte à la personne
- > Atteinte aux biens
- > Circulation et transport
- > Criminalité organisée et terrorisme
- > Droit pénal des affaires
- > Droit pénal général
- > Droit pénal international
- > Droit social
- > Enquête
- > Environnement et urbanisme
- > Etranger
- > Informatique
- > Instruction
- > Jugement
- > Mineur
- > Peine et exécution des peines
- > Presse et communication
- > Santé publique
- Social
- Toute la matière
- > Accident, maladie et maternité
- > Contrat de travail
- > Contrôle et contentieux
- > Droit de la sécurité sociale
- > Hygiène - Sécurité - Conditions de travail
- > IRP et syndicat professionnel
- > Négociation collective
- > Protection sociale
- > Rémunération
- > Rupture du contrat de travail
- > Santé publique
- > Statuts particuliers
- > Temps de travail
- > Travailleurs handicapés
- Avocat
Article

Majeurs protégés : respect du principe du contradictoire et du principe de priorité familiale
Majeurs protégés : respect du principe du contradictoire et du principe de priorité familiale
Le principe du contradictoire est respecté dès lors que l’appelant a accès au dossier lequel contient l’avis du ministère public et le rapport de situation du mandataire judiciaire à la protection des majeurs. L’éviction du principe de priorité familiale est justifiée dès lors qu’elle est motivée par l’intérêt de la personne protégée.
par Nathalie Peterkale 10 juillet 2018
Cet arrêt illustre deux aspects cruciaux de la protection des majeurs sources fréquentes de tensions, la consultation du dossier de tutelle et les limites apportées au principe de priorité familiale. En l’espèce, une femme de 35 ans avait été placée sous tutelle à la demande de sa mère. Le juge des tutelles ayant confié l’exercice de la mesure à un mandataire judiciaire à la protection des majeurs, le père de la majeure protégée, a interjeté appel de cette décision en limitant expressément son recours au choix du tuteur. La cour d’appel l’ayant débouté de sa demande, il invoquait un double argument devant la Cour de cassation.
Le premier était de nature procédurale et reposait sur la violation du principe du contradictoire garanti par l’article 6, § 1er, de la Convention européenne des droits de l’homme et l’article 16 du code de procédure civile. Selon le pourvoi, ce principe n’aurait pas été respecté, dans la mesure où la cour d’appel n’aurait pas constaté que l’avis écrit du Ministère public et le rapport écrit du service mandataire judiciaire à la protection des majeurs avaient été mis à la disposition du père de la majeure protégée afin qu’il puisse y répondre utilement.
La Cour de cassation balaie cet argument en se fondant sur les dispositions de l’article 1222 du code de procédure civile. Selon la Haute juridiction, « il résulte des pièces de la procédure que l’avis écrit du ministère public et le rapport de situation du mandataire judiciaire à la protection des majeurs du 15 février 2017, qui ne contenait pas de prétentions et moyens au sens de l’article 446-1 du code de procédure civile, figuraient au dossier de la cour d’appel, que (le père de la majeure...
Sur le même thème
-
Loi sur la justice des mineurs : le Conseil constitutionnel a eu le dernier mot
-
Défaut de pouvoir du JME de statuer, au cours de la procédure de conversion en divorce, sur la demande de révision de la pension alimentaire fixée en conséquence de la séparation de corps
-
Majeurs protégés : interprétation stricte de l’altération des facultés corporelles de nature à empêcher l’expression d’une volonté
-
Les soins psychiatriques sans consentement de nouveau devant la Cour européenne des droits de l’homme
-
Le placement à l’ASE ne peut s’effectuer au domicile d’un ou des parents (bis repetita)
-
Les effets de la décision étrangère de divorce passée en force de chose jugée
-
De l’importance de l’orientation du patient placé en soins psychiatriques sans consentement
-
[PODCAST] Quid Juris – Loi sur la fin de vie : le débat
-
Contrariété à l’ordre public international de la délégation de puissance paternelle sans l’accord de la mère
-
Le délai de prescription de l’action en constatation de la possession d’état court à compter du décès du parent prétendu