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Procès en révision : après 17 ans, El Jabri et Azzimani sont acquittés

La cour d’assises du Gard a acquitté, hier, en appel, Aberrahim El Jabri et Abdelkader Azzimani. Ils ont passé chacun treize et onze ans en prison.

par Marine Babonneaule 4 juillet 2014

« Les éléments à charge sont insuffisants » et le « doute doit leur profiter ». El Jabri et Azzimani ne sont ni les auteurs ni les complices du meurtre d’Azouz, commis en 1997, route des Etoffes, à Lunel (Hérault). Il est 20h38 lorsque la présidente de la cour d’assises lit les motivations de l’arrêt, cachée derrière la pile interminable de ses dossiers. Les deux accusés et leurs avocats se rassoient, étourdis. Leurs familles attendent le mot, « acquittés », pleurent, se jettent sur eux pour les embrasser. « C’est la délivrance, je remercie tout le monde », souffle El Jabri. Azzimani lève les bras, et, entre les larmes de joie, il peine à parler. « J’ai toujours gardé la tête haute, ça a été beaucoup de souffrance, merci à tous ». Les youyous les accompagnent. Il fait doux à Nîmes, et la musique qui tonitrue des arènes donne un air de fête à cette « victoire de la douleur », « ce combat de dix-sept ans, aujourd’hui terminé ».

Et pourtant, rien n’annonçait un tel verdict après quatre jours d’un procès éreintant d’insinuations et « de puanteur ». Car il y a eu l’entreprise délétère des Ferri, père et fils. C’est ce dernier, Hugo, qui ouvre les plaidoiries, vendredi,de la partie civile. Sans grande surprise, l’avocat – qui, la veille a demandé à la cour d’ajouter une question subsidiaire, celle de la complicité – « fait le constat que la vérité n’est pas encore sue ». « Au bout de ce quatrième procès, je dresse un constat défaitiste, il y a des pièces...

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