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Un avocat ne peut faire état de messages privés échangés entre collaborateurs au cabinet

La cour d’appel de Paris a condamné un avocat à deux mois d’interdiction temporaire dont un avec sursis pour avoir fait état, à l’occasion d’une instance arbitrale, de correspondances électroniques privées échangées entre deux de ses collaboratrices.

par Anne Portmannle 17 février 2015

Un avocat collaborateur n’est pas un salarié. La cour d’appel l’a rappelé sèchement à un avocat qui avait produit devant le bâtonnier, des courriels privés échangés entre deux de ses collaboratrices, qui fondaient sa décision de mettre fin à leur contrat de collaboration. En raison de la production de ces courriels privés, des poursuites disciplinaires ont été initiés à l’égard de l’avocat. Le Conseil régional de discipline a prononcé, à l’encontre de l’avocat, une sanction d’interdiction temporaire d’exercice de trois mois dont deux assortis du sursis. Une sanction accessoire de privation du droit d’exercer des fonctions ordinales pendant cinq ans a complété la sentence. L’avocat a fait appel.

Pas de sursis à statuer

L’avocat a demandé aux juges de surseoir à statuer sur les poursuites disciplinaires, en raison du recours formé contre la décision arbitrale rendue dans l’affaire l’opposant à ses deux ex-collaboratrices. C’était dans le cadre de cette affaire qu’il avait produit les courriels litigieux et qu’un...

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