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On imagine difficilement, avant d’assister à la vente de la bibliothèque de Philippe Zoummeroff, que de tels objets puissent encore exister. C’est un petit musée des horreurs criminelles qui était vendu vendredi 16 mai, dans la salle 7 de l’hôtel Drouot.
par Julien Mucchiellile 19 mai 2014
Comment expliquer que des gravures reproduisent d’atroces scènes de tortures au moyen-âge. Style réaliste agrémenté de quelque intrusions divines, des angelots enfourchent des pêcheurs, des blasphémateurs, ou de simples criminels terrestres. Un homme enfermé dans le corps d’une vache (!) est brûlé vif, d’autres sont noyés dans une bassine. Partout, ce ne sont que membres écartelés, têtes qui roulent et bûchers purificateurs.
Gravures donc, documents en tout genre (édit, jugements, informations placardées dans le royaume, écrits) et essais savants composaient la collection de Philippe Zoummeroff, collectionneur de grand talent, qui a décidé de se séparer de cette collection.
A l’étonnement succède la curiosité et finalement, cette collection apparaît comme tout ce qu’il y a de plus sérieux. Ces 423 enchères sont une formidable plongée dans la conception du châtiment qui a animé l’humanité...
