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Quand taper des requêtes finit par faire mal

Le tribunal de grande instance de Paris a condamné, le 8 septembre 2010, la société Google à prendre toute mesure pour supprimer des suggestions apparaissant sur le service « Google Suggest » certaines requêtes.

« Dans le futur, chacun aura droit à quinze minutes de célébrité mondiale », dit Warhol dans les années 60. Quarante ans plus tard, on cherche aussi à faire oublier ce pourquoi on est connu ! Une personne, au cœur d’une affaire judiciaire fort médiatisée toujours en cours, souhaitait en nettoyer certains stigmates électroniques : elle avait découvert que lorsque l’on saisissait sur Google ses prénom et nom, le moteur proposait une série de recherches « toutes faites », dont certaines complétaient ses prénom et nom des épithètes « condamné », « sataniste » ou « violeur ». De cette fonctionnalité baptisée « Google Suggest », le moteur de recherche a indiqué au tribunal qu’elle fonctionnait de manière purement automatique, en reflétant les requêtes les plus fréquentes faites par les internautes. De telles suggestions sont-elles diffamatoires ? Le juge a considéré que c’était le cas (2), estimant indifférent le fonctionnement du système par lequel elles en viennent à être affichées (1).

1. - La société Google soutenait qu’elle n’avait...

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