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Le quotidien du droit en ligne

Thibault de Ravel d’Esclapon

Le cinéma à la barre : Autopsie d’un meurtre (1959), d’Otto Preminger

le 31 Août 2020 / Européen | Pénal

Les chefs-d’œuvre cinématographiques ont ceci de fascinant qu’ils offrent une mosaïque de traits de génie qui concourent à faire de l’ensemble un concentré pourtant uniforme d’excellence. Que l’on y regarde de loin, avec de la hauteur, ou de près, de manière approfondie, avec le sens du détail, on est frappé par la maîtrise absolue dont fait preuve le réalisateur, Otto Preminger, dans ce qui constitue sans contredit l’un des plus grands films du genre judiciaire : Autopsie d’un meurtre (1959).

Le cinéma à la barre : Young Mr Lincoln (1939), de John Ford

le 08 Mai 2020 / Administratif | Européen

Incarner Abraham Lincoln à l’écran est un défi. D’abord, parce que le personnage est entré dans ce que l’on pourrait dénommer le « visuel collectif » des Américains, un visuel d’autant plus réel que l’on dispose de photographies de l’homme d’État. Chacun a en tête l’image de cet homme grand, sans doute allongée par son haut-de-forme, un grand homme élégant en costume sombre. Difficile, donc, de tricher avec l’apparence du personnage.

Le cinéma à la barre : Le Septième Juré (1962), de Georges Lautner

le 18 Février 2020 / Pénal | Pénal | Avocat

Peu de prologues sont aussi réussis que celui du Septième Juré. Rares sont les premières minutes d’un film qui œuvrent à la manière de l’ouverture d’un grand opéra, de ceux dont l’on se souvient, que l’on reconnaît toujours, un de ces débuts qui pourraient constituer un opus à lui seul. Les Quatre Saisons de Vivaldi y sont évidemment pour beaucoup.

Le cinéma à la barre : Le Verdict, de Sidney Lumet (1982)

le 05 Décembre 2018 / Pénal | Pénal | Avocat

Vingt-cinq ans après Douze hommes en colère, le Verdict confirme véritablement le talent de Sidney Lumet pour la réalisation de courtroom drama et l’installe incontestablement comme l’un des maîtres absolus du genre. Le film, sorti au début du mois de décembre 1982, fut un succès. Les critiques se sont enthousiasmées pour cette œuvre à la mise en scène aussi magistrale qu’épurée. Janet Maslin, du New York Times, y voyait « un film intelligent, captivant et divertissant » (New York Times, 8 déc. 1982).

Le Dialogue des carmélites : requiem pour une fin controversée ?

le 05 Novembre 2015 / Propriété intellectuelle | Succession - Libéralité

Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin de l’histoire. Cette histoire, c’est celle du Dialogue des carmélites, l’opéra de Poulenc monté à partir du texte de Bernanos. C’est elle qui a posé problème à la cour d’appel de Paris, dans une décision récente du 13 octobre 2015. Disons-le net, dans le Dialogue, normalement, tout le monde meurt.

Patrimoine culturel immatériel : la corrida n’est plus sur la liste…

le 18 Juin 2015 / Bien - Propriété

Le meilleur moyen d’éviter le débat est sans doute de considérer qu’il n’y en a plus. L’art de l’esquive permet d’empêcher bien des difficultés et surtout de s’embourber dans de longues discussions où l’opposition entre les différents tenants est si fondamentale qu’elle en devient insurmontable. Et parmi les sujets où la conciliation est impossible, la tauromachie figure en bonne place. C’est ce qu’a compris la cour administrative d’appel de Paris dans son arrêt du 1er juin 2015.

Michael Connelly, Le cinquième témoin : une source de réflexion pour le projet de loi relatif à la consommation ?

le 15 Octobre 2013 / Affaires

Avec son dernier roman, Michael Connelly s’impose comme l’un des meilleurs auteurs de « polars judiciaires », dépassant – et de loin – le John Grisham d’aujourd’hui. Peut-être même d’ailleurs aussi celui des débuts. Un rythme enlevé, une intrigue efficace et un suspense constant font du Cinquième témoin un excellent thriller, diablement retors, et qui montre bien que, malgré ses cinquante millions d’exemplaires derrière lui, Connelly ne s’épuise pas. Tout au contraire, il réussit à merveille dans le roman de prétoire.