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« Il faut judiciariser le droit du handicap »

L’avocat parisien Alexis Ridray, atteint de myopathie et d’insuffisance respiratoire, est assisté en permanence par des salariés qu’il rémunère grâce à la prestation de compensation du handicap (PCH) qu’il perçoit. Menacé de voir cette prestation diminuer, il a finalement vu cette allocation reconduite à l’identique. Mais la mésaventure lui a donné envie de s’intéresser de plus près au droit du handicap. Rencontre.

par Anne Portmannle 11 septembre 2013

« La Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) a finalement proposé de reconduire l’allocation que je touchais mais la décision comporte des erreurs de calcul», lance Alexis Ridray dans un souffle. L’avocat n’est pas tout à fait tranquillisé et ce qu’il a vécu ces derniers mois l’a fortement inquiété. Avocat depuis 2010, il est installé à son compte depuis 2011, avec l’aide de trois salariés, qui l’assistent 24 heures sur 24 pour les gestes de la vie quotidienne. La menace qui lui a été faite de réduire le montant des allocations qui lui étaient versées l’a complètement déstabilisé. Un agent venu évaluer le montant de son allocation lui avait en effet affirmé qu’elle ne couvrait pas, selon lui, le temps d’exercice d’une activité professionnelle. Finalement, le directeur de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) lui a fait...

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